Après une première édition réussie de la TGG ou Trans Gâtinaise Gravel, l'idée d'en faire une deuxième édition a germé instantanément dans mon petit cerveau. Au début je voulais refaire une boucle au départ de Yerres (même lieu de départ et d'arrivée), mais je me retrouvais au fil de la création de la map, à repasser à de nombreux endroits déjà parcourus l'an passé. J'ai tenté aussi de délocaliser le lieu de départ et d'arrivée à proximité d'une gare loin de la banlieue, mais les impératifs horaires des trains à la campagne étaient trop contraignants. Peu de trains. Risques de retards importants ou de suppressions. Fermetures de voies dues aux travaux. Bref pas simple à mettre en place. C'est pourquoi j'ai eu l'idée de partir de loin et de revenir à Yerres en traversant tout le Gâtinais. Ainsi le départ a eu lieu à Orléans ce samedi 17 mai, vers 08h45, après un trajet en TER d'une heure depuis Paris Austerlitz.
La fine équipe est exactement la même que l'an passé : Jérôme, Jacques, Nicolas et moi-même. Franck devait venir mais il eu un empêchement de dernière minute. C'est à 4 que nous allons traverser le Gâtinais Orléanais (département du Loiret, 45) puis le Gâtinais Français (départements de Seine et Marne, 77, et de l'Essonne, 91).
Ce matin le temps est maussade. Il fait gris. Le vent vient du nord-est et il est glacial. La météo annoncée était pourtant optimiste, mais les prévisionnistes s'étaient trompés. Nous partons de la gare des Aubrais vers le centre ville d'Orléans via une piste cyclable. Jérôme et moi sommes devant. Nico et Jacques sont un peu plus loin derrière. Et voila le premier ennui du week-end ! Nous n'avons pas fait un kilomètre ! La commande AXS (commande sans fil du dérailleur arrière SRAM) de Jacques ne répond plus ! Plus une vitesse ne passe. Il tente plusieurs manipulations sans succès. Enfin cela refonctionne, mais arrivés à la gare d'Orléans, rebelotte. Il tente une dernière manipulation mais via son application cette fois et miracle ! cela remarche ! Ouf ! Il ne sera plus embêté du week-end avec ses vitesses. D'ailleurs pour la petite histoire, à part cet incident, il n'y eu aucun pépin mécanique sur les deux jours de vélo. Nous traversons rapidement Orléans après un arrêt boulangerie et nous rejoignons les bords de Loire, que nous traversons rapidement pour aller rouler sur la rive gauche.
Pour la petite histoire Zéfal est une entreprise familiale qui compte beaucoup dans le paysage du cycle français. Et Zéfal organise un petite balade de 950 kilomètres entre Melun et Nîmes, gratuitement. C'est le Challenge du Tourmagne. Jacques et Jérôme en sont lauréats. C'est un de mes prochains objectifs mais malheureusement pas pour 2025. Certainement en 2026.
https://www.zefal.com/fr/ https://tourmagne.bike/
Nous repartons en traversant la Loire pour repasser sur la rive droite et surtout enfin bifurquer vers le nord. Après une petite liaison par de petites routes et autres départementales, nous rejoignons un autre cours d'eau, plus singulier celui là : le Canal d'Orléans. Le chemin de halage est agréable. Il nous permet de rouler un peu plus vite. L'ambiance est détendue. Ça papote. Ça rigole. Nous quittons le chemin de halage au bout de quelques kilomètres et entrons dans la forêt d'Orléans. Là les chemins sont bien larges faits de grandes lignes droites. Les virages peu fréquents. Ça monte et descend peu. Mais la forêt est belle sous ses couleurs printanières. Au milieu de celle-ci se trouve le Château fortifié de Centimaisons et ses impressionnantes douves. Et chose encore plus étonnante, un drapeau écossais flotte sur la bâtisse. Au sortir de la forêt nous arrivons en vue d'un autre beau château, celui de le Hallier. Il est fait de briques rouges. Pause photos obligatoire. Il est superbe. Le lieu est très sympa. Il y a aussi une ferme attenante avec son élevage de vaches Salers.
Il commence à faire faim. Nous décidons d'aller jusqu'à Bellegarde pour nous ravitailler soit dans une boulangerie soit dans une épicerie. Nous y arrivons rapidement. Et finalement c'est dans un restaurant de cuisine orientale, un dénommé Kebab, que nous nous arrêtons. Il y avait foule dans la salle, et pas que des jeunes gens. Tous les âges y mangent. Ça veut peut être dire que la cuisine y est bonne ? Et bien cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mangé un kebab aussi bon. Et c'est bien rassasié que nous enfourchons de nouveau nos montures. Avec le vent toujours aussi froid et le ventre plein, nous avons un peu de mal à nous remettre en route. Nous roulons en file indienne sur les petites routes. Depuis ce matin nous nous amusons à prendre des relais afin de lutter contre Eole. Enfin les premiers villages avec une terminaison mentionnant le Gâtinais apparaissent. Nous y sommes. Et revoilà le Canal d'Orléans. Nous allons rouler sur son chemin de halage pendant de longs kilomètres jusqu'aux portes de Montargis. Là nous sommes un peu à l'abris du vent. Chacun roule à son rythme. Personnellement j'ai préféré lever le pied. J'ai un peu trop tapé dedans ce matin et la journée est encore longue.
Enfin après presque 15 kilomètres au bord de l'eau, nous sommes dans la périphérie de Montargis, la Venise du Gâtinais. Nous traversons la ville de Chalette-sur-Loing. C'est dans cette bourgade que se trouve l'autre entreprise importante du monde du cycle du Loiret, Hutchinson. Autre pause photos. Enfin surtout pour moi car je suis le seul à rouler avec des pneumatiques Hutchinson, des Touareg qui sont sortis de cette usine. Nous quittons la zone industrielle et retournons sur les bords d'un canal, celui de Briare en l'occurrence, afin de rejoindre la ville de Montargis. Mais avant il faut ravitailler et c'est après avoir tourné un peu dans Chalette, que nous faisons nos emplettes pour le repas du soir et le petit déjeuner au Super U.
C'est chargé que nous traversons Montargis pour rejoindre la forêt éponyme. Contrairement à celle d'Orléans nous allons emprunter des singles répertoriés comme singles VTT sur les cartes. Et autre grande différence, cette forêt est loin d'être plate. On va se retrouver face à des montées pas piquées des hannetons ! Je pensais que traverserions ces bois rapidement mais c'était sans compter sur les difficultés rencontrées. Plusieurs fois nous avons été obligé de pousser nos vélos. Un peu avant la fin nous tombons sur des sculptures faites directement sur des troncs. Elles sont toutes plus belles que les autres. Enfin nous sortons de cette galère et arrivons sur les bords du Loing et des étangs de Cepoy. Il fait désormais meilleur. Nous avons fait tomber une couche ou deux. Le soleil est de retour, mais le vent est toujours un peu présent. A partir de maintenant nous allons rouler essentiellement à travers les champs. Nous ne sommes plus à l'abri sous le couvert végétal. La trace alterne chemins agricoles et petites routes de campagne. Mes trois compagnons roulent devant. Mais moi je commence à accuser le coup. Je roule beaucoup moins depuis l'été dernier et j'ai fait très peu de longues sorties. De plus avec le vent de face je peine vraiment à avancer. Je prends mon mal en patience. A la moindre petite cote ma vitesse chute. Jérôme roule loin devant, puis viennent Jacques et Nico pas loin après, et enfin moi à la traine.
Lorsque j'avais tracé le parcours j'avais vu sur la carte un site gallo-romain et ma curiosité a voulu y passer absolument et c'est ainsi que nous sommes arrivés devant les grilles du site archéologique de Aquae Segetae. C'est un ancien temple gallo-romain dédié à la déesse de l'eau et ce fut un important lieu de pèlerinage à son apogée au IIème siècle après JC. Après cet aparté culturel nous filons vers le but de la soirée. J'ai promis à mes amis que nous irions à la Fabrik du Marais, une brasserie artisanale qui fait aussi bar le week-end. Elle se trouve dans un ancien corps de ferme et on peut y déguster les bières du cru dans la cour de celle-ci. Et c'est ainsi que nous avons atterri dans ce superbe lieu. Nous nous sommes installés sur des banquettes faites de palettes autour d'un touret faisant office de table. La bière y est excellente et nous avons eu droit de les accompagner de nos victuailles achetées un peu plus tôt dans l'après-midi. Notre discussion tournait surtout autour de notre lieu de bivouac du soir. Nous pensions dormir sous le porche de l'église du village voisin, Mondreville. Mais Jérôme avait très envi de s'installer ici. Le lieu s'y prête et il y a des sanitaires. Mais comment obtenir l'autorisation ? Pas simple. Et finalement c'est propriétaire des lieux qui lui demandant où nous allions après, qui lui proposa que l'on s'installe dans la grande cuisine/salle à manger de la brasserie pour la nuit ! Super ! On ne le remerciera jamais assez de nous avoir offert le gîte pour la nuit. Car oui cette nuit là fut très fraiche et on aurai eu bien froid sous notre porche. Ainsi soulagés nous avons commandé deux autres tournées de bières, acheté une pizza au bar et enfin nous sommes partis nous coucher vers 22h30 bien repus.
Nous nous sommes installés dans la grande pièce avec nos matelas, nos duvets et nous avons vite sombré dans les bras de Morphée. Les réveils ont été programmés à 06h30.
Crédits photos : Jacques, Jérôme, Nico et Markitos
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