Il est 06h30... les réveils sonnent... allez debout là-dedans ! La nuit a presque été calme. Il y a eu du bruit dehors de la part de quelques fêtards mais cela ne nous a pas empêcher de dormir et de nous reposer. Quoique il paraitrait que l'un d'entre nous se soit retrouvé nez à nez avec une fêtarde aux toilettes ! Nous ne donnerons pas de nom bien sûr ! Petit déjeuner à l'abri dans notre dortoir. Cacolac, barres de céréales, petites viennoiseries... on a échappé au pâté Henaff ! Il est temps de partir. Nous refermons le portail de la Brasserie avec une grosse chaîne comme nous l'a demandé le propriétaire et prenons le chemin de Château-Landon. J'ai modifié au dernier moment la trace sur quelques kilomètres pour éviter une portion inintéressante qui ne servait au départ qu'à rejoindre un hypothétique bivouac pour la nuit précédente. Le fameux porche de l'église de Mondreville. Et la météo me direz-vous ? il fait un peu frais ce matin mais bonne nouvelle, le ciel est presque complètement dégagé et surtout le vent est presque tombé. Le principal objectif en arrivant à Château-Landon est de trouver un endroit où boire un café chaud et acheter des viennoiseries si possible. Ce sera chose faite au pied de l'église où nous trouverons une boulangerie. Nous nous asseyons sur les marches devant le lieu de culte pour prendre un second petit déjeuner, puis nous repartons tout en visitant cette belle ville du sud Seine-et-Marne.
Enfin nous nous mettons véritablement en route. Après avoir quitté la départementale nous empruntons un chemin rural. Qu'il était beau ce chemin ! Il serpente dans la campagne gâtinaise en suivant les lisières des bois et les champs qui le bordent. La lumière est splendide et les couleurs superbes. Nous nous régalons. Au détour d'un champs nous tombons sur une stèle commémorant le Maquis de Souppes-sur-Loing qui s'organisa ici pendant la Seconde Guerre Mondiale. Et encore une pause mais pour nous recueillir cette fois. Soudain le sentier se referme un peu. Il devient de plus en plus humide jusqu'à ce que nous tombions sur une énorme marre qui nous barre la route. Pas moyen d'y échapper. Il va falloir la traverser car de chaque côté du sentier il y a des murs de ronces qui nous empêchent de la contourner. Chacun y va de sa technique, mais nous finirons tous avec les pieds trempés. Pourtant Jacques y a mis du cœur pour ne pas mouiller ses petits petons, ce qui nous a valu une bonne tranche de rigolade. Pas grave ils sècheront en roulant. La suite du chemin est toujours bien agréable. Et rapidement nous atteignons Egreville et sa superbe halle. Avec Jacques nous sommes déjà passé là lors du Brevet de la Chocolatine. Nous nous attardons peu. La route est encore longue et il commence à être tard. La sortie d'Egreville se fait par la route. C'est peu agréable car c'est au milieu des champs et de la circulation automobile. Il faut passer Lorrez-le-Bocage pour enfin retrouver de jolis chemins et des petites routes de campagne sans voitures. Le paysage est de nouveau magnifique. Les villages traversés très sympas : Saint-Ange-le-Vieil et surtout Flagy ! Un autre village que nous avions traversé Jacques et moi. Il fait parti des plus beaux villages d'Ile de France. Puis viennent Dormelles, Villemer et enfin Cugny. Cugny ? Ce nom vous dit peut être quelque chose ? et oui c'est ici que nous avions dormi l'an passé lors de la 1ère TGG, sur la terrasse de la Brasserie La Pachamama. Aujourd'hui la brasserie est fermée mais nous nous y arrêtons tout de même pour la pause repas de midi. Il y a tout : table, bancs et même des toilettes ! Je me serai bien posé quelques minutes sur un transat mais pour certains il était temps d'y aller car il se faisait tard. Je pense que la micro-sieste et les quelques minutes de repos allongé m'auraient été très bénéfiques car la suite fut dure pour mon organisme.
Allez il est donc temps de repartir. Après La Genevraye et son église perchée, nous reprenons le chemin de halage du Canal du Loing pour rejoindre Grez-sur-Loing. Grez marquera la coupure entre champs et forêt. A partir de maintenant ce sont les paysages forestiers qui vont dominer pendant quelques heures. Nous sommes dans la Forêt de la Commanderie. C'est un massif forestier proche de celui de Fontainebleau. On y retrouve le même réseau de sentiers dont les "bleus" ou sentiers Dénecourt. Et c'est un "sentier bleu" que nous suivons donc à proximité de Recloses. On passe le long des Mares Marcou. Puis enfin on atteint le village de Recloses, porte d'entrée sud de la Forêt de Fontainebleau. Désormais nous allons rouler dans la forêt domaniale. Par contre cette année j'ai volontairement mis moins de sentiers techniques sur la trace. Ce n'est pas que nous n'aimons pas cela, mais on y perd trop de temps et surtout quand on est fatigué on profite moins de ces superbes singletracks. Donc on suit de larges chemins rectilignes entre Recloses et le secteur de Franchard. Franchard ? ce nom vous dit sûrement quelque chose ? c'est un des endroits préféré des visiteurs de Fontainebleau. Les familles peuvent y venir et profiter des rochers, des vastes espaces herbeux pour les pique-niques et jeux de ballons ou raquettes, les mares où les enfants peuvent pêcher des têtards... Les grimpeurs se laisseront envouter par des rochers qui n'attendent qu'eux. Et il y a les cyclistes (vététistes et graveleux) qui s'amusent comme des petits fous à franchir les platières rocheuses, les racines et autres obstacles. Nous commençons par la Mare aux Pigeons. elle est toujours aussi belle, même si certains d'entre nous ne sont pas vraiment charmé par le lieu... Puis nous filons vers l'Ermitage mais nous nous y attardons pas. Nous préférons aller poser nos pneus sur la roche bellifontaine. Cela passe moins bien que quinze jours auparavant, quand j'y étais venu en VTT avec Nico. Les gravel chargés y sont moins à l'aise et par moment il a fallu porter un peu les vélos. Et le portage certains n'aiment pas ça et me le font savoir... Heureusement que nous sommes vite sortis de ce sentier ludico-technique et que nous avons retrouvé les larges chemins où les randonneurs pédestres du secteur veulent nous cantonner. Mais ça c'est une autre histoire.
Nous quittons la forêt et entrons dans la plaine de Bière. Fini le couvert végétal. Nous voici de nouveau au milieu des champs et sous le soleil. Il fait chaud. Nous roulons depuis un bon moment en court. Nous passons par Macherin puis viennent Saint-Martin-en-Bière et Fleury-en-Bière et son beau château. Autre petite pause photos. Et juste après petit détour par le cimetière pour y refaire le plein d'eau. Il était temps de remplir les bidons. Mes amis sont sous le charme de Fleury. Il faut dire que les maisons en pierre sont très bien entretenues dans la région et parfaitement mises en valeur.
Le Château de Fleury-en-Bière.
Et voilà la vallée de l'Ecole. L'an passé, ici même, nous étions trempés jusqu'aux os et nous réparions la manette de dérailleur de Jérôme. Aujourd'hui pas de pluie mais plutôt de la poussière sur les chemins. La chaleur et la fatigue ont raison de moi. Je recommence à rester à la traine à la moindre petite montée. Mes compagnons filent devant et m'attendent de temps à autre. Aussi je prends mon temps entre Perthes et Nainville-les-Roches. Je préfère me ménager. Il y a encore un bon bout de chemin à parcourir et j'aimerai éviter de couper et de finir en RER... Ainsi mes amis m'attendent devant le splendide château (encore un !) de Nainville. Chacun en profite pour manger un peu. Les organismes sont bien entamés et la moindre pause est bienfaitrice. Il doit rester environ 35 kilomètres à faire. Et il y a encore quelques passages pas faciles. Jusqu'au bout on va souffrir. Comme dans la Forêt des Grands Avaux, où après un petit passage ludique, on s'est bien fait secouer les balloc...es sur une portion pavée longue de 900 mètres. C'était la petite surprise du traceur. "Mais quel est le c... qui a tracé ça ? " Nous avons souvent répéter cette phrase durant ces deux jours.
L'Ecole à son passage à Saint-Sauveur-sur-Ecole.
Nous approchons de l'arrivée. Ça file devant. Nico m'accompagne dans les longues lignes droites avant Mennecy. Il est temps que l'on arrive. Il reste encore deux ou trois passages qui en temps normal passent plutôt bien mais qui aujourd'hui vont me faire souffrir. Je le sais alors je m'y prépare mentalement. Même si un pote m'annonce régulièrement les kilomètres et les dénivelés restants. Je déteste ça. Il le sais pourtant. Mais avec la fatigue je suis de mauvaise humeur et je le rabroue un peu fermement. Désolé mon ami !
On approche, on approche. Voilà les Marais de l'Essonne juste avant le fameux Domaine Départemental de Montauger... qui malheureusement ferme ses portes juste au moment où nous y arrivons. Pas de bol ! Pas grave. On se tape quand même la belle montée qui longe l'Aqueduc de la Vanne jusqu'au plateau de Villabé. Il fait bien chaud et je monte doucement, alors qu'en principe je suis bien plus à l'aise et je fais l'ascension à un rythme bien plus soutenu.
A partir de maintenant c'en est terminé de la campagne. Nous sommes rentrés en banlieue. Les zones pavillonnaires, les résidences HLM, les parcs urbains et autres voies rapides se succèdent jusqu'au Rû de L'Ecoute S'Il Pleut... et oui c'est bien son nom ! C'est un petit coin de campagne au milieu de la ville, entre Evry et Ris-Orangis. En bas du sentier il y a la Seine et le Pont de Ris. Nico va nous quitter là. Ça lui fait moins loin pour rentrer que d'aller jusqu'à Yerres. Donc c'est à trois que nous finissons la petite bambée. Une dernière côte pour accéder à la Forêt de Sénart, où nous empruntons de longues allées rectilignes... tiens, comme à Fontainebleau ! Il n' y a qu'à la toute fin de la forêt que nous empruntons un sentier. Le même qui avait inauguré notre raid de l'an passé. La boucle est bouclée !
Nous sommes à Montgeron. Encore quelques hectomètres et voilà Yerres. Une rapide dernière descente et nous sommes enfin arrivés à bon port. Nous sommes bien fatigués. Il est tard. Plus de 19h00. Nous mangeons un peu et buvons une bonne bière bien méritée. Jacques et Jérôme doivent partir. Ils ont encore de la route pour rentrer sur Paris. Encore un grand merci à Jacques, Jérôme et Nicolas de m'avoir fait confiance et d'avoir accepté de m'accompagner dans cette belle aventure. L'an prochain il n'y aura certainement pas de Trans Gâtinaise Gravel. Il va y avoir du changement dans ma vie et je ne pourrais pas l'organiser... ou alors autrement. Je vous en reparlerai un peu plus tard.
Crédits photos : Jacques, Jérôme, Nico et Markitos
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