Depuis quand je n'ai pas fait de VTT à Fontainebleau ? Franchement ? je ne m'en souviens pas ! Il faut absolument réparer cet impair. Décision est donc prise d'y aller ce dimanche matin avec Nicolas. Je veux reconnaitre un secteur sur Franchard pour voir s'il passe en gravel. Et ça tombe bien ce secteur fait parti d'une trace que j'affectionne particulièrement. C'est la trace des Spaghettis. Vais-je avoir les jambes et surtout le niveau technique pour en venir à bout ? La forme ça peut aller, mais j'ai perdu au niveau technique depuis que je me suis mis au gravel.
Nous voilà sur le parking de la Faisanderie. Le ciel est voilé. La température un peu basse en ce début mai. Nous partons vers le single du Mont Fessas. Première surprise dès l'attaque du premier sentier. Il est impraticable à cause de la végétation. Il est en train de se refermer. Demi tour. Voilà le premier coup de cul pour atteindre le single du Mont Fessas. La fin se fait en poussant les vélos. Et enfin nous voilà sur le long single. Il tournicote. Ça monte. Ça descend. Ça relance. On adore ! Nico ne connaissait pas Bleau sous cet angle. Il y était venu seulement pour participer à des randos organisées et celles-ci n'empruntent pas les sentiers. Je retrouve des sensations oubliées avec la pratique du gravel. Le Camber avec la Revelation est transformé et il avale les obstacles facilement. Le coup de guidon est parfois hésitant mais il s'améliore au fil des tours de roue. Derniers pifs-pafs et c'est la descente vers les Gorges du Houx.
Nous filons maintenant vers Franchard. Les chemins et singles sont plaisants. Mais nous allons vite arriver à la curiosité de la journée : le "Village des Carriers". Ce sont des vestiges de l'activité des carriers des siècles passés (XIXe et début XXe) qui débitaient les platières de grès en petits pavés pour les rues de Paris entre autre.
Enfin nous voici à Franchard. Passage à la mare aux Pigeons, à l'Ermitage et la mare de Franchard. Puis c'est le run sur la platière. On enroule les dalles. On pousse parfois. On franchit les racines et petits blocs. Bref nous nous amusons. Mais surtout je suis en train de valider ce passage pour notre future sortie gravel. Et en effet je confirme que ça passera avec des vélos de gravel chargés et sans suspensions. Le sentier croise la Route du Carnage. Je veux tenter sa suite en face. Je ne me rappelle plus si ça passe même en VTT. Nous sommes proche de la Cuisinière. Rapidement nous nous rendons à l'évidence. Ce sera compliqué à faire en gravel. Même avec nos tous-suspendus nous progressons difficilement. Nous décidons de couper et de rejoindre un sentier roulant en bas de la colline. Enfin nous avançons plus vite. C'est une liaison un peu longue que nous entamons. Elle est entrecoupée de quelques portions joueuses du côté des routes du Louvard, de la Louve et du Loup... cela ne s'invente pas. Et arrive la belle Route de Cévise ! Je l'adore ! C'est une portion technique en descente avec de belles marches. C'est ludique à souhait. Il faut lâcher les freins sous peine de basculer par dessus le cintre. C'est ce que nous faisons Nico et moi. Il y a juste une grosse marche que ni lui ni moi n'avons tenté de passer sur le vélo. L'obstacle est trop ardu et la chute presque instantanée en cas d'erreur. Mais quelle bonheur une fois arrivés en bas. Nous repartons sur un large chemin. Encore une liaison qui va nous mener jusqu'au Carrefour des Gorges de Franchard. Là nous prenons la Route du Sommet. Cela faisait un bon moment que je voulais y revenir. Elle n'est pas très technique mais sa beauté et son petit côté ludique font que je l'aime beaucoup. C'est vrai qu'on s'amuse bien dans cette belle forêt. Ces petits sentiers ludiques qui en font sa réputation y sont pour beaucoup. Donc nous voici sur la belle Route du Sommet. Mais au bout de celle-ci il faut s'armer de patience. Une énorme descente à flanc de colline nous attend. Pas moyen de l'attaquer sur le vélo. Le pourcentage est trop important, mais ce sont surtout les obstacles rencontrés qui la rendent ardue. Nous poussons donc pendant de longues minutes. Enfin en bas nous nous retrouvons de nouveau dans le secteur du mont Aigu. Nous reprenons un sentier déjà parcouru plus tôt dans la journée. Nous y croisons deux randonneuses pédestres dont l'une nous houspille vertement parce que nous circulons en VTT sur les sentiers. Quelques mots un peu hauts échangés plus tard nous arrivons sur le dernier sentier de la journée qui nous ramène rapidement au parking de la Faisanderie.
Nico a l'air satisfait de la sortie. Il vous en parlera mieux que moi dans son petit film que vous trouverez à la fin de cet article. Pour ma part je me suis énormément amusé même si je sens bien le poids des années qui se fait sentir et que je n'ai plus la puissance d'il y a quelques années. Mais du point de vue technique je n'ai rien perdu malgré mes craintes du début de journée. Peut être que mes parcours engagés en gravel font que je ne m'en sors pas trop mal encore. J'ai repris les bonnes habitudes des débuts du VTT quand on roulait en rigide...
A refaire au plus vite !
Crédits photos : Nico Briou et Markitos
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire