jeudi 24 août 2023

Mission Brigade de la Chocolatine IDF, de la Seine à la Loire, jour 3. Jeudi 24 août 2023

De nouveau j'ai programmé le réveil à 06h. A 05h30 j'ouvre un œil car j'entends du bruit. C'est Jacques qui est réveillé. Il me demande : on se prépare et on part ? Je lui fais comprendre que j'ai encore besoin de sommeil et je me rendors aussitôt. La petite musique qui me sert de réveil raisonne dans mes oreilles. Déjà ? Mais c'est trop tôt ! je me retourne dans mon duvet. Un peu moins de 10 minutes plus tard je sors enfin de mon sac de couchage. Préparation, rangement de la literie de luxe et nous partons à 07h00 tapantes. Nous déposons ce que nous devons dans la boite aux lettres du camping en le quittant. Je suis ronchon ce matin. La fatigue de la veille encore présente ? Le coup de chaud ? En tout cas j'ai du mal à démarrer. Objectif ? Rejoindre Egreville et y prendre un petit déjeuner en terrasse au pied de la belle halle. Mais avant nous trouvons dans Ferrières une boulangerie où nous anticipons le petit déj'. D'ailleurs en parlant de Ferrières, il faudra que j'y revienne. C'est un très joli village médiéval et il mérite que l'on s'y attarde. 
Pour atteindre Egreville nous suivons une départementale. Elle est très passante et c'est un faux-plat montant sur plusieurs kilomètres. Nous quittons le Loiret et rentrons en Seine-et-Marne. Je suis sur mes terres. Jacques roule loin devant. Il arrive bien avant moi à Egreville. Il est déjà dans une boulangerie. Je lui passe ma commande de viennoiserie et file au café sur la place du village. Petit déjeuner en terrasse, au soleil. Il fait beau ce matin. Il y a quelques nuages mais le soleil brille et la température est bien agréable. Mais cela risque de changer. Des orages sont annoncés dans la journée. 

La Halle d'Egreville.

Nous repartons en direction de Lorrez-le-Bocage, toujours par notre départementale passante. Nous la quittons à Lorrez-le-Bocage et enfin nous empruntons de belles petites routes. C'est légèrement vallonné entre champs et bois. Nous roulons vers le nord-est jusqu'à Voulx, où enfin nous prenons la direction du nord-ouest plus en adéquation avec notre objectif final. Jusqu'à Ecuelles nous longeons la petite rivière Orvanne. Je la connais bien cette rivière qui se jette dans le Loing. Ma grand-mère vivait juste à côté du cours d'eau. Les petits villages défilent : Thoury-Férottes, Dormelles, Montarlot et surtout la petite merveille, Flagy ! Je me régale. Des souvenirs d'enfance ressurgissent. Enfin Ecuelles, le Faubourg et nous atteignons Moret-sur-Loing. 45 kilomètres parcourus et 03 heure depuis notre départ. Je suis de bien meilleure humeur. Je me sens mieux physiquement et le fait de rouler sur des routes et chemins que je connais par cœur me fait un bien fou au moral. De plus nous allons faire un petit stop chez la Markitos Familia dans quelques minutes. Moret est toujours aussi merveilleuse. Au départ ma trace évitait le centre historique mais au dernier moment j'ai craqué et j'ai décidé de le traverser. 

Flagy. Le moulin et le lavoir sur l'Orvanne.

Moret-sur-Loing. Moulin et Eglise Notre-Dame de la Nativité. 

Moret-sur-Loing. Porte de Bourgogne. 

Moret-sur-Loing. Le Pré Margaron.


Moret, Veneux-les-Sablons, By, sentier en forêt et enfin Thomery. Stop chez mes parents pour un ravitaillement en eau et nous repartons jusqu'à Fontainebleau. Nous traversons le parc du Château et Jacques va faire des courses en centre-ville. Nous continuons la visite touristique et je montre à Jacques la rue qui m'a vu grandir. Nous voilà en forêt, à la Faisanderie plus exactement où nous nous installons pour déjeuner. 
Il est temps de repartir. Le ciel est voilé désormais. Il est même menaçant. Les premiers sentiers empruntés sont bien sablonneux. Nous peinons un peu. Je manque de tomber en perdant l'équilibre dans du sable bien mou. J'ai perdu l'avant à cause du poids du vélo. A vide je serais passer sans soucis. Le terrain devient plus roulant. Je suis dans mon élément, dans "ma forêt adorée". Je me sens bien. Nous retrouvons le bitume avec la route forestière qui relie Fontainebleau à Barbizon via les Gorges d'Apremont. C'est un peu vallonée. Avant d'arrivée à l'auberge de la Caverne des Brigands je me lance sur un single joueur et non technique. Je n'ai pas voulu prendre de chemins et sentiers techniques sur cette aventure. Nous sommes chargés, fatigués et il n'est pas indispensable de se mettre en danger. Je reviendrai avec mon VTT. Il est temps que je repose les crampons sur les singles bellifontains !

Le Palais National de Fontainebleau.

Callune en forêt de Fontainebleau.

Vers la Faisanderie.

Single vers Apremont.


Nous voilà à Barbizon. Nous évitons la rue principale inintéressante et filons directement à Chailly-en-Bière. Avant de retrouver la Seine nous passons par Fleury-en-Bière. Qu'il est charmant ce village ! Dammarie-les-Lys, Vosves, Boissise-le-Roi... nous longeons les bords du fleuve. Au loin le tonnerre gronde. Le ciel est très sombre. Je sens quelques petites gouttes. Il nous reste quelques dizaines de mètres avant d'atteindre un superbe single sur les berges de la Seine quand nous sommes obligés de nous mettre à l'abri. Une grosse averse s'abat sur nous. Petit coup d'œil au radar météo et je vois que cela ne va pas se calmer avant un bon moment. Nous enfilons nos vestes de pluie et repartons lors d'une accalmie. Le single est presque sec. Il est superbe. Nous franchissons la Seine et prenons la piste cyclable qui mène à Fontaine-le-Port, et là c'est de nouveau le déluge. Des trombes d'eaux s'abattent sur nous. Je n'y vois plus rien, mes lunettes de vue sont pleines d'eau. 

Fleury-en-Bière.

Fleury-en-Bière. Ferme d'Orsonville.


A la montée pavée du Pavillon Royal je pousse un peu. La pluie se calme. Je montre à Jacques la sculpture "le Gardien de la Forêt" à Rougeau. Nous n'en avons pas fini de l'humidité car voilà l'allée Royale et ses 5 kilomètres de revêtement sablonneux qui devient boueux, de cette boue blanche qui s'insinue partout et repeint vélo et cycliste en un rien de temps. En effet nous sommes repeints. En arrivant dans la forêt de Sénart j'hésite à prendre le superbe single qui longe le Ruisseau des Hauldres. Il ne pleut plus mais j'ai peur qu'il ne soit gorgé d'eau. Je l'adore ce sentier et ça me fait de la peine de ne pas l'emprunter... Allez ! on le tente ! Je sais qu'il y a des arbres en travers et que pour les deux premiers il faudra porter nos lourds vélos. Je préviens Jacques. Cela ne le dérange. Nous nous élançons. Il est toujours aussi fun. L'orage ne l'a pas rendu impraticable. Il glisse à peine. S'en est fini. Nous traversons le reste de Sénart par de larges allées. Nous sommes à Brunoy et descendons jusqu'au bords de l'Yerres que nous suivons jusqu'à la ville éponyme. Nous repassons rapidement chez moi pour que Jacques récupère des affaires qu'il y avait laissé. Il ne nous reste que 14 kilomètres jusqu'à la boulangerie "chocolatine". En sortant de Yerres je fais découvrir mon terrain de jeu, mes singles habituels à Jacques. Il les a adoré, normal ils sont superbes ! S'en est terminé des chemins, sentiers et autres petites routes. Maintenant une longue piste cyclable va nous mener au bout à travers Créteil et Maisons-Alfort. Jacques ne rêve que d'une chose : manger une chocolatine ! Nous y sommes. Il est 16h30. Nous sommes partis il y a exactement 48h et 30mn. Mais il y a un hic. Le boulanger est en vacances et Jacques n'aura pas sa chocolatine. Heureusement que lors de mon dernier repérage j'avais fait valider mon passeport lors de l'achat d'une chocolatine. 

Le Gardien de le Forêt. Forêt de Rougeau.

On est arrivé.


La chocolatine.




Passeport rempli et validé.

Nous nous séparons. Chacun repart de son côté. Jacques vers Paris et moi vers Yerres, via la N6 et le carrefour Pompadour. En cours de route je n'ai pas résisté et à défaut de chocolatine, je me suis payé un gros burger-frites et j'ai pu faire les presque 15 kilomètres finaux dans de très bonnes conditions. 

On refait le plein de calories.

C'est fait. J'ai validé mon brevet libre Brigade de la Chocolatine 400km. Je rappelle que ce brevet libre est organisé par Erminig Bikepacking Adventures. Il me tenait à cœur de faire une grosse distance en 48h et c'est chose faite. Ce ne fut pas simple du tout d'une part à cause de la chaleur intense et du gros coup de chaud qui en résultat, mais aussi à cause d'une grande fatigue qui m'accompagna tout le long de cette aventure. Ce n'est pas conseillé de prendre le départ d'un ultra après plusieurs jours à se lever à 05h du matin et de partir juste après le boulot. Heureusement que j'étais accompagné par Jacques qui par sa seule présence à mes côtés m'a motivé à aller au bout. Merci mon ami. 

Enfin j'ai adoré le fait de faire ma "Brigade de la Chocolatine" uniquement en dehors de la "zone libre " !


Les chiffres de la sortie :

138,860 km
08h07 de roulage (11h06 avec les pauses)
17,1 km/h de moyenne (12,5 km/h avec les pauses)
45,1 km/h max
997m de D+ (1005m de D-)


Les chiffres de la Brigade de la Chocolatine IDF :

429,150 km
23h36 de roulage (32h04 avec les pauses)
18,27 km/h de moyenne (13,57 avec les pauses)
48,5 km/h max
2230m de D+ (2173m de D-)

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