mardi 12 avril 2022

Flashpacking beauceron jour 2. Le mardi 12 avril 2022.

02h30 ... mais pourquoi ce coq chante-t-il en pleine nuit ? déjà qu'il y a un âne qui a braillé plusieurs fois dans la nuit, il est difficile de dormir à la campagne. Finalement je comprends les néo-ruraux qui font des procès aux paysans ou autres habitants des zones rurales dès qu'un coq chante ou qu'une cloche d'église sonne ! Mais non, c'est de l'humour bien sûr, bien que cet âne et ce coq aient bien haché ma nuit.

- A lo cubano
- Botella de ron tabaco habano
- Chicas por doquier 
- Ponche en café guano
- Aqui mi vida para los mareaos....

C'est quoi ça ? ah oui ! mon réveil sonne, ou plutôt c'est Orishas qui chante à 05h45. Je jette un coup d'œil dehors. Il fait encore nuit noire. J'ai encore sommeil. Je me réinstalle dans le duvet et je continue ma nuit. 
Tiens des voix... deux personnes promènent leurs chiens. Elles s'interrogent. Est-ce quelqu'un qui dort dans le lavoir ou est-ce un banc ? Il faut dire que je suis à peine visible. Les chiens eux ont bien compris que c'est un humain qui est là et ils aboient. Je lève la tête et les deux promeneurs déguerpissent avec leurs boules de poils. S'en est trop. Je suis bien réveillé maintenant. Il est 06h30 et je décide de lever le camp. 
Et ce bivy me direz-vous ? Et bien l'essayer c'est l'adopter. J'ai bien dormi. Certes un peu à l'étroit mais au chaud. J'avais peur qu'il condense mais vu sa grande ouverture au niveau de la tête, il ventile bien tout en gardant la chaleur. 

Je replis donc tout mon barda. Je mange une banane en guise de petit déjeuner et à 06h55 je pars sur les routes du Sud-Essonne. Je délaisse une boucle que j'avais prévu jusqu'à Méréville et je file direct à Etampes. J'ai l'attention de m'arrêter dans une boulangerie. J'ai à peine fait 1,5km que je tombe sur deux superbes chevreuils dans un champ. La pause photo s'impose. La journée commence bien, de plus la météo est de la partie. La petite route jusqu'à Etampes est très agréable. Elle suit le cours de deux petites rivières, la  Louette et la Chalouette. Finalement je ne m'arrête pas dans Etampes et je continue à rouler. Je suis dans un faux rythme. Les sensations ne sont pas au top... Et de plus Etampes se trouve au fond d'une cuvette. La pente s'inverse après avoir passé le Juine. Ça va grimper pendant plus de 4km, jusqu'à Bonvilliers. J'y vais tranquille, sans forcer. J'ai l'impression de me trainer. Bref ça ne s'arrange pas. Petit à petit les grands champs disparaissent. Fini la grande plaine de Beauce. Le paysage est plus boisé et plus vallonné. C'est très plaisant. 

Chouette rencontre de bon matin.

Je m'engage sur une tout petite route interdite à la circulation automobile. Elle grimpe dans un bois. C'est raide et je termine en poussant le vélo. En haut j'arrive sur le plateau au-dessus de Cerny et de la Ferté Alais. C'est là que se trouve le fameux aérodrome de la Ferté Alais, connu pour son show annuel de vieux coucous. Petite pause photo et barres pour remplir un peu l'estomac. Mon coup de pédale est plus efficace. Je me sens mieux. Les villages défilent. Videlles, Dannemois (le village du chanteur qui changeait des ampoules électriques dans sa baignoire), Saint-Germain sur Ecole... A Perthes je m'arrête enfin dans une boulangerie. Je m'installe sur un banc et je mange tranquillement au soleil. Il fait bon et je roule en short et manches courtes. Je suis sur des terrains connus désormais. A Orgenoy je quitte la route et m'engage dans une belle portion de gravel. Ça descend. Ça monte. C'est bien pentu. C'est fun.

Aérodrome de Cerny-La Ferté Alais.



Du côté d'Orgenoy.



La rivière Ecole.



Enfin je traverse la Seine à Ponthierry. Je suis très proche de ma tanière. Je traverse rapidement la forêt de Rougeau, l'Allée Royale et enfin la forêt de Sénart. Je gravélise encore dès que je le peux. Et vers 13h je suis devant la porte des écuries. J'ai 98km dans les jambes mais je suis en bien meilleure forme que ce matin. Je dois me lever très tôt le lendemain pour cause d'obligations professionnelles et c'est pour ça que je m'arrête aussi tôt. Si j'avais pu j'aurai roulé toute la journée mais il faut se reposer.

Château à Tigery.



Voila j'ai terminé mon flashpacking beauceron. Le test a été concluant. Il faut juste que je m'occupe de la transmission, et à l'heure où j'écris ces lignes j'ai reçu la cassette et la chaîne. J'ai aussi remarqué un craquement assez pénible quand je pédale. J'ai pris le temps de tout démonter et de regraisser (tige de selle, collier de serrage de selle, pédalier, boitier de pédalier, pédales, serrage de roue...) pour en arriver à la conclusion que cela vient de ma roue arrière. J'ai des rayons détendus  et mon vélociste s'en occupe. Avec mon autre roue les craquements semblent avoir disparu. 
Le paquetage est bien réparti et bien arrimé. Je n'ai pas senti de gêne malgré le poids du vélo. Personnellement je me suis trouvé en bonne forme physique. Je ne roule pas bien vite mais je peux rouler longtemps. Il faut que je gère correctement mes efforts et ça doit pouvoir le faire. Je m'interroge sur ma capacité à cumuler autant de kilomètres sur autant de jours. La grande inconnue est là. De plus il faudra aussi prendre en compte la difficulté du parcours que nous aura préparé l'organisateur. On verra sur place. Wait and see...

Les chiffres de la sortie :

98,15 km
05h15 de roulage (06h36 avec les pauses)
18,7 km/h de moyenne (14,8 km/h avec les pauses)
50,2 km/h max
653 m de D+

Sur les deux jours :

287,41 km
14h54 de roulage (18h51 avec les pauses)
19,29 km/h de moyenne (15,25 km/h avec les pauses)
50,2 km/h max
1865 m de D+


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