dimanche 9 juin 2019

Via Senonensis : 5ème étape Joigny - Vézelay 2/2, le 09 juin 2019

La nuit n'a pas été de tout repos. Entre la famille bruyante qui rentre en pleine nuit, genre 3h du mat, et qui fait barouf de tout les diables, et la fraîcheur humide ambiante, j'ai dormi par épisodes. Aussi quand mon réveil a sonné à 6h, j'ai eu un peu de mal à me lever. 
Que dire de mon abri MSR ? et bien je ne suis pas du tout convaincu. Certes c'est léger, mais à peine monter, il a commencé à s'humidifier du fait de la rosée naissante. Et au petit matin la toile était complètement trempée. Heureusement que l'intérieur est un peu large et que j'ai dormi sans toucher la toile. Et oui c'est un mono-paroi et comme toute mono-paroi c'est sympa que par temps bien sec. Du coup j'ai du replier un abri totalement humide dans sa housse. Pas glop !
Bref après une petite toilette et sans petit déjeuner dans le bide, je pars à l'assaut de la Colline Éternelle. Il est 7h moins 5 lorsque je pars du camping. Dès le départ ça grimpe. C'est soft pour l'instant. Je connais la première partie de la montée, je l'ai reconnue hier soir en retournant au camping après avoir bu ma petite mousse. Je quitte la piste pour un chemin herbeux. Pour l'instant ça va bien.

Dans Asquins, sur la chaussée.

"La Colline Éternelle".



Dans le bas Asquins et la vallée de la Cure.


J'arrive à la Chapelle Sainte-Croix, et à partir de là je vais me taper de bons pourcentages. Je tente de monter sur le vélo mais c'est dur. J'ai encore les jambes lourdes de l'effort d'hier. C'est une fois arrivé à la Porte Sainte Croix que je vais définitivement abdiquer à poursuivre sur le vélo. Du coup j'en profite pour admirer l'architecture, le paysage... J'atteins enfin la vieille ville. Il n'y a pas âme qui vive. Je fais le tour de la splendide Basilique, mais malheureusement je ne peux pas apprécier la superbe façade car elle est en travaux et recouverte d'immenses bâches et échafaudages. De plus je ne peux pas visiter l'intérieur, il est bien trop tôt. Ça y est j'en ai fini de la Via Senonensis. 



La porte Sainte-Croix.

Il est temps de partir vers Avallon pour aller prendre mon TER. Mais avant il faut que je mange si je ne veux pas avoir une fringale en route. Et j'ai envie d'un bon café. Je traverse Vézelay. Je ne trouve pas un seul café ouvert. Mon salut viendra de la seule boulangerie croisée qui propose une formule boisson chaude (café latte pour moi) - croissant. Cela me suffira pour l'instant. La petite ville est charmante. Je me suis posé pour petit-déjeuner devant l'hôtel de la Poste, là où furent tournées de mémorables scènes du film "La Grande Vadrouille". 
Je repars enfin. Il est 7h45. J'ai deux heures pour arriver à Avallon. C'est large mais en même temps assez court. Il suffirai d'un pépin mécanique et je peux manquer mon train. Je ne vais faire que de la route, pas de chemins. Un panneau routier indique Avallon à 15 km. La départementale qui va jusqu'à Saint-Père est une longue descente très rapide. Je porte ma doudoune. Heureusement ! car il fait frais et en descente j'ai franchement bien froid. Je traverse un autre splendide village. Je suis sous le charme de cette partie de la Bourgogne. Les maisons en pierres et les paysages vallonnés couverts de champs bien verts, de vignes et de forêts de conifères (on est dans le Parc naturel Régional du Morvan) sont d'une grande beauté. Par contre le côté vallonné me fait encore souffrir aujourd'hui. Juste après le pont sur la Cure, la pente va s'inverser et cela va grimper pendant 3,3 km. Je vais gagner 171m de D+. Le petit village de Fontette est lui aussi adorable mais il a un gros défaut. Il est en pente ascensionnelle en direction d'Avallon, et je finirai de le traverser en poussant le vélo. J'ai besoin de souffler, et j'ai un peu chaud avec la doudoune. Elle est grande ouverte mais je ne la quitte pas encore. Je sais que je vais encore descendre et il fait encore très frais. 

A la sortie de Vézelay, on a le choix : gauche ou droite. De toute manière les deux mènent à Limoges et se rejoignent un peu avant.

Vézelay vue depuis la route menant à Fontette 

Enfin j'atteins le semblant de col. Et c'est reparti pour une longue descente. Pendant plus de 5 km et demi je ne vais presque pas donner de coup de pédale. De temps à autre je relance. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire je suis à Pontaubert, le dernier village avant Avallon. Il est 8h30. Mon train part dans une heure et quart. J'ai alors le choix, soit je prend au plus court et ça grimpe sec dès le départ, soit je prend la route touristique qui suit le cours de la rivière Cousin, mais qui ajoute pas mal de kilomètres. Je choisis l'option ... courte, par la grosse montée. Je n'ai pas dû faire le bon choix parce que j'ai encore bien souffert. Je suis claqué et avec le vélo chargé j'ai du mal à avancer correctement. De temps en temps je pause donc pied à terre et je pousse un peu. Je remonte, repars. Un peu plus loin je recommence. C'est ainsi jusqu'à l'entrée d'Avallon. Enfin j'y suis. Il n'est même pas 9h. J'ai le temps de faire quelques emplettes pour avoir de quoi me sustenter dans le train. Je trouve une supermarché Casino. Il y a déjà du monde devant la porte, il n'ouvre qu'à 9h. En effet à l'heure pile une employée déverrouille les portes. J'ai bien fait de m'y arrêter car c'est dimanche et je n'ai rien vu d'autre d'ouvert sur le chemin de la gare.

C'est marqué dessus, on est bien dans le Morvan.
Ça y est je suis dans le TER. Ce que j'aime en province c'est qu'il y a des emplacements pour les vélos dans les trains. A quand en IDF ? Je fais un changement de train à Laroche-Migennes. Il y pleut un peu, mais je décide d'aller faire un petit tour dans la ville. J'ai plus d'une heure devant moi et je suis curieux. Et bien je suis vite revenu à la gare car la ville de Migennes est juste sinistre. 

A Migennes, au lieu de pédaler je préfère manger un peu.

Mon TER est déjà en gare.

Mon second train part enfin et à 13h20 je suis à Moret-sur-Loing. Il ne me reste que 3,5 km pour rejoindre la maison de mes parents à Thomery. Mais j'ai envie de me faire plaisir en rallongeant par des sentiers que je connais par cœur, ceux de mon adolescence, dans la Forêt de Fontainebleau aux alentours de Thomery. Il est 13h50 quand ma petite puce peut enfin me fait un énorme câlin

En arrivant sur Thomery.

Bon cette petite virée confirme ce que j'ai ressenti dans le Puy-de-Dôme. Je suis bien fatigué. Mes jambes ne tournent pas comme avant. Bon il faut dire que j'ai bien forcé sur la journée de samedi, mais mes capacités de récupération ont bien diminué. Je n'ai plus vingt ans certes, mais mes problèmes physiques de l'automne et l'hiver dernier m'ont affaibli considérablement. Il est temps de lever le pied. Ça tombe bien les vacances sont pour bientôt. Et je ne sais pas si je pourrai retenter de telles itinérances. Peut être va-t-il falloir que je revois mes ambitions et objectifs à la baisse...

Les chiffres de la journée :
21,34 km (30,64 km avec les tours et détours)
498 m de D+ entre Asquins et Avallon (574 m avec les détours)
381 m de D- (433 m avec les détours)
01h49 de roulage (02h20 avec les pauses)
11,6 km/h de moyenne (9,1 km/h avec les pauses)
50,4 km/h max

Sur les deux jours ça donne : 119,63 km et 1571 m de D+.

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