vendredi 25 mai 2018

Tour de la Drôme des Collines VTT, le bilan et le film. Du mardi 22 au jeudi 24 mai 2018.

Voici pratiquement un mois que je suis rentré de mon itinérance annuelle. Cette fois je suis parti dans la Drôme, dans la Drôme des Collines pour être totalement exact. J'ai choisi cette destination pratiquement au dernier moment, à peine 15 jours avant la date du départ. Ce sont les mauvaises conditions météo qui m'ont fait changer de destination. 


Je pensais y trouver un parcours sec typique du Sud, mais je dois avouer que je ne connaissais pas les particularités de ce joli coin de France. La Drôme des Collines ce n'est pas du tout la Drôme Provençale, loin de là. 
En effet j'ai été surpris par la grande quantité d'eau et de boue que j'ai trouvé tout au long du parcours, surtout lors de la 2nde étape, ainsi qu'au début de la troisième. En fait toute la partie la plus à l'Est du parcours était très humide, dommage car par temps sec elle présente un joli potentiel.
C'est la première fois que je rencontre de telles conditions sur une itinérance. J'ai déjà eu du froid, de la neige, du vent de la pluie mais jamais ces diverses conditions climatiques ne m'ont autant gêné comme cette fois. J'ai échappé à la pluie mais pas à la boue et à la glaise collante.


En ce qui concerne le parcours il est varié, alternant de larges pistes, quelques passages sur route mais aussi de jolis singles . Il est accidenté mais il ne présente pas de difficultés insurmontables. J'ai du pousser plusieurs fois le vélo mais cela était dû surtout au poids de celui-ci (21kg en charge), et au manque d'adhérence à cause des galets mouillés et de la boue. Par contre je n'est pas été emballé plus que ça par la beauté des paysages. Quand je pars plusieurs jours je recherche le défi sportif mais aussi le dépaysement total. Or ici j'ai trouvé le défi sportif mais pas le dépaysement total. Certes les paysages sont beaux, on a de belles vues sur les différents massifs alentours (Vercors, Pilat, Montagne Ardéchoise, mais aussi les Alpes...). Les forêts, les vignobles, les vergers d'abricotiers, de pêchers et de cerisiers sont superbes et bien agréables, mais je n'y ai pas trouvé les grands espaces que j'aime tant. Je n'y ai pas trouvé non plus la beauté sauvage de l'Aubrac, du Larzac, du Jura... Pour moi cette partie de la Drôme était aussi un peu trop "urbanisée", dans le sens que je n'étais jamais loin des premières habitations. 
Je ne dis pas que je regrette avoir fait cette itinérance, loin de là. J'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ce coin de France que je ne connaissais pas, même si j'ai un peu souffert. Cependant pour mon prochain départ je repartirai dans une région plus sauvage et plus isolée.



Enfin je suis parti avec mon "mulet", mon VTT en 26". C'est un RCZ Race que j'ai moi-même monté, le plus souvent avec du matériel récupéré sur mes autres vélos au gré de leur évolution. C'est un semi-rigide. J'avais peur de souffrir en partant avec un vélo moins confortable, mais il n'en a rien été, bien au contraire le vélo a un comportement très sain et le cadre filtre assez bien. Si j'ai choisi ce bike et non pas mon Camber, qui lui est un tout-suspendu, c'est pour pouvoir justement délester mon dos du poids du sac à dos. Le RCZ permet de répartir une grande parti du matos à emmener sur le vélo lui-même. C'est ce que l'on appelle le Bikepacking. J'avais ainsi une sacoche de cadre qui contenait ma nourriture, le matériel de réparation et ma trousse de secours. Sur le tube supérieur, accroché à la potence j'avais une petite sacoche avec des barres de céréales, mon téléphone, ma batterie de secours et quelques autres petites choses. Sur le cintre j'avais attaché, grâce à deux petites sangles, un sac sac étanche de 13l dans lequel j'avais placé ma tente et mon matelas autogonflant. Enfin j'avais une sacoche de selle qui comprenait mes vêtements pour le soir, ma popote, mon duvet...




Quand je pars avec le Camber je ne peux pas le charger ainsi. L'amortisseur empêche de mettre une sacoche dans le cadre. Une sacoche de selle viendra frotter sur le pneu lors des grosses compressions. Donc je suis obligé de mettre tout le matos dans mon sac à dos de 37l, et là c'est mon dos qui en supporte tout le poids. 
Pour en revenir au RCZ, j'ai beaucoup aimé rouler avec ce vélo. Je sors parfois avec au Mont Griffon, je suis déjà allé à Fontainebleau avec et à chaque fois j'ai pris du plaisir. Il faut dire que sa géométrie assez courte et la fourche Fox en 140 y sont pour beaucoup. Par contre je n'avais jamais fait de longues sorties avec et j'appréhendais de partir avec. Le pari était osé. Mais j'ai roulé avec un vélo joueur, qui répond bien quand on le maltraite dans le technique. Les roues en 26", le manque de tige de selle télescopique, le fait de ne pas pouvoir passer derrière la selle dans les descentes et le poids conséquent du vélo ont fait que j'ai dû prendre pas mal de précautions dans les descentes techniques mais le comportement sain du bike m'a rapidement rassuré. C'était un vrai rail et jamais je n'ai jamais été pris en défaut. Mes deux chûtes furent le fait de deux erreurs de pilotage. 

Voilà, si je dois résumer cette itinérance annuelle je dirai qu'elle m'a fait prendre conscience que ce que je recherche surtout dans ces voyages c'est la "solitude", les grands espaces sauvages pour pouvoir rentrer en communion avec la nature et moi-même. Enfin si je dois choisir un vélo pour repartir alors là ce sera en fonction de la nature de l'itinérance. Pour un voyage en autonomie totale ce sera le RCZ. Pour un voyage avec des nuits en gîte ce sera le Camber, je ne prendrai pas alors le couchage, la popote, juste un peu de change pour le soir.

Les chiffres de l'itinérance :
->3 jours au lieu des 4 prévus.

->181,9 km
    60,63 km en moyenne par étape

->19h21 de roulage (29h35 avec les pauses) 
    6h27 en moyenne par étape (9h51 avec les pauses)

->9,46 km/h de moyenne (6,33 avec les pauses)

->4218m D+ 
    1406m D+ en moyenne par étape


Le film :

1 commentaire:

  1. Ue très bonne conclusion sur le plaisir du BUL, on devait le faire se week mais pour des professionnelle on c'est rabattu sur un autre bul de 3 jours, le bul c'est top une autre et belle façon de rouler en bike
    Manu
    bon ride

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