Cette nuit a été plus fraîche et venteuse que la précédente. De plus le terrain légèrement en pente nous a quelque peu gêné. Cependant, contrairement à Cyrus, j'ai dormi un peu mieux que la veille.
Je me lève vers 6h20. Il fait toujours aussi beau mais le vent s'est levé et va nous accompagner toute la journée. Il vient de l'ouest, donc nous l'aurons de face régulièrement tout au long de la journée.
Le jour se lève sur le bivouac.
On remballe le campement.
La Cascade du Déroc.
Anémone pulsatille.
Buron de Ginestouse Bas.
Buron de Ginestouse Haut.
Violettes Lutea.
Gentiane.
Au fond le Puy de Gudette.
Domerie d'Aubrac.
Au Buron de l'Aubrac.
Cyrus m'attend.
Dans la sangliade, l'enfer vert !
Portage dans le chaos rocheux.
Croix de la Crouzette.
Grotte du Maquis d'Aubrac ou Grotte des Enguilhens
La traditionnelle photo où je fais genre "je suis au bout du rouleau" 😅
A l'approche du sommet.
Ça redescend sur Laguiole.
Laguiole.
Le jour se lève sur le bivouac.
On remballe le campement.
Nous nous élançons un peu avant 8h45. Dès le départ nous allons doubler de nombreux randonneurs, dont beaucoup étaient présents la veille au soir au gîte où nous avons dîné. Le premier kilomètre se fait sur la route, puis nous nous engageons sur un chemin qui va se révéler plaisant à souhait. Il y a des pierres partout mais ça passe facilement. C'est vallonné et l'on prend un énorme pied dans les descentes pleines de marches et de pierres. On s'arrête de temps à autres sur les hauteurs pour prendre des photos et surtout pour admirer ces paysages splendides qui rappellent à Cyrus l'Irlande.
Juste avant Rieutort d'Aubrac nous retrouvons la départementale qui va longer le Bès. Cette rivière coule de manière majestueuse à travers les vertes prairies. Arrivés à Montgros nous nous arrêtons pour boire un café. L'avantage du GR65, contrairement au GRP, c'est qu'on trouve de tout (cafés, restaurants, épiceries...) dans le moindre petit hameau.
A Montgros nous avons quitté provisoirement le GR65 pour aller voir la cascade du Déroc. Nous rejoignons le Compostelle à Nasbinals après avoir lâcher les watts sur le GR670, autrement appelé Chemin d'Urbain V. Dans ce sens il est très très agréable pour deux vététistes en recherche de sensations.
Anémone pulsatille.
Nous traversons rapidement Nasbinals. Nous redépassons des pélerins croisés plus tôt dans la matinée. C'est qu'ils avancent vite les bougres 😅
A partir de Nasbinals nous allons rouler sur quelques pistes de ski de fond de la station locale, le Fer à Cheval. Puis une fois celle-ci quitter nous avons voyagé sur des chemins perdus dans l'immensité verte de l'Aubrac. Ce passage était un régal pour les yeux mais une véritable souffrance pour les deux voyageurs à vélo. En effet il y avait de nombreux de passages de clôtures, des nombreuses ornières bien profondes, ainsi que des ruisseaux à profusion. Et nous n'arrêtions pas de prendre de l'altitude. Bref nous avons rouler en mode râleurs pendant quelques kilomètres... enfin surtout moi. Heureusement qu'on en prend plein les mirettes.
Nous montons jusqu'à 1370m d'altitude avant d'attaquer la descente vers Aubrac. Et quelle descente ! Tout en vitesse, petits sauts, caillasses et de nombreux randonneurs dont quelques râleurs ... Nous les ignorons et allons nous attabler en terrasse au restaurant Le Buron de l'Aubrac. Alors que dire de ce déjeuner ? Que ce fût un régal ! Un véritable aligot accompagné par un pavé de bœuf de la race locale, plus une bière artisanale de l'Aubrac également. Le truc en plus c'était que l'aligot était à volonté, autant dire que nous nous sommes fait plaisir 👅.
Sur les pistes de ski de fond de Nasninals.
Buron de Ginestouse Bas.
Buron de Ginestouse Haut.
Violettes Lutea.
Gentiane.
Au fond le Puy de Gudette.
Domerie d'Aubrac.
Au Buron de l'Aubrac.
Après nous être bien rempli la panse et bu un café, nous nous remettons en marche. Nous avons déjà 25km environ dans les pattes, et il nous reste théoriquement un peu moins de 20km à faire. Je discute avec un pélerin croisé ce matin à 100m du départ et qui vient d'arriver au restaurant également. Il a bien marché le bougre ! Il est parti de Lausanne il y a quelques jours et tente de se rapprocher le plus possible de la frontière avant le 28 mai,date de la fin de son pèlerinage.
Nous sommes un peu euphorique en repartant, et sans réfléchir je m'engage à la suite de randonneurs sur le premier GR situé juste après le Buron. La descente qui s'ensuit est faite à toute vitesse. On atteint un ruisseau et commence alors un single qui le suit. On rattrape un groupe de randonneurs qui déjeunent au milieu du sentier. Manque de bol c'est le groupe de râleurs et ils me reconnaissent. Je me fais insulter et prendre à parti 😡 Avec Cyrus on les laisse là, on a autre chose à faire que de se prendre la tête avec des intégristes des chemins.
Nous retraversons le ruisseau et commence alors une longue ascension à travers une hêtraie. Le sentier est gorgé d'eau. J'alterne poussage et roulage. Il fait très chaud, il est presque 14h. Aussi j'ôte mon casque, le buff et les lunettes. Cyrus m'attend en haut. Quand je le rejoins je m'aperçois que je n'ai plus mes lunettes. Allez, demi-tour ! je repars à pied et les retrouve 400m plus loin. J'ai eu peur de devoir aller jusqu'en bas et de retomber sur le groupe de râleurs.
Nous continuons mais tout à coup je suis pris d'un énorme doute qui se confirme. Nous ne sommes pas sur le bon GR, nous sommes partis trop au sud. Cyrus me le confirme et nous avons deux possibilités. Faire demi-tour ou rejoindre le bon chemin pour récupérer le GRp comme prévu en faisant un détour. Nous choisissons le second choix. Cette décision sera lourde de conséquences pour la fin de la journée. Cyrus programme son GPS en mode route et nous voilà parti sur les sentiers qu'il nous propose. Mais manque de bol ce ne seront que des "sangliades" qui sont presque refermées par la végétation. Nous allons galérer plus d'une heure en tentant de nous frayer un chemin à travers les ronces, orties et autres arbustes et porter les bikes dans des chaos de roches volcaniques. 1km en 1h! Nous sommes sortis rincés de cette mésaventure. De retour sur la route nous profiterons d'un petit ruisseau pour faire un brin de toilette et faire la chasse aux tiques. Cyrus en a trouvé plusieurs et moi pas une seule. Nous sommes redescendu à 1000m d'altitude.
On part sur le GR6A, chemin de Saint Guilhem et non sur le GR65.
Cyrus m'attend.
Dans la sangliade, l'enfer vert !
Portage dans le chaos rocheux.
Nous rejoignons Belvezet par la route, et là nous retrouvons enfin le GRP. Nous ne faisons que monter. Et je vais pousser longuement sur les parties cassantes. Je monte sur le vélo si c'est roulant et si le pourcentage n'est pas trop important. Je suis ruiné. Cyrus monte au train. Un autre problème se pose à nous. Nous n'avons plus d'eau dans les poches à eau. Il ne nous reste que les bidons, soit entre 650 et 700ml. Il va falloir se rationner, pas facile avec la chaleur qu'il fait. Quand on croit que l'on s'approche du sommet, un vallon se présente à nous et on reperd de l'altitude. Zut tout est à recommencer. Deux ou trois fois nous subirons ce désagrément. Je prend mon mal en patience mais j'ai tout de même le moral dans les chaussettes. Cyrus semble plus facile, même s'il est bien fatigué également. Il est d'une patience d'ange. Il m'attend de nombreuses fois.
Heureusement que la plupart du temps nous roulons à l'ombre des hêtraies. L'heure tourne, nous allons arriver tard à Laguiole, tant pis pour les provisions de fromage que j'avais promis d'acheter à ma chérie.
Au 49ème kilomètre nous atteignons le sommet, 1350m et à partir de maintenant c'est une longue et folle descente de presque 10km qui va vite nous ramener à Laguiole. Nous lâchons tout, sur certaines portions nous roulons à plus de 50km/h, et pourtant il y a de la caillasse, des trous, des ornières, bref de nombreux pièges.
A 19h25 nous sommes place du Foirail. Une dernière photo au pied du Taureau de Bronze. Nous nous changeons rapidement et filons dîner. S'en est fini de notre itinérance. Nous sommes rincés, vidés, exténués ... mais heureux de ce que nous avons fait. Le retour sur la région parisienne de passa sans encombre mais sous des trombes d'eau, nous avons bien fait d'annuler la 4ème étape.
Pour conclure je tenais à remercier grandement Cyrus. Il a été un partenaire d'aventure exemplaire, agréable et surtout d'une immense patience. Bref s'il me propose de repartir avec lui sur une autre itinérance, je n'hésiterai pas une seconde, j'accepterai aussitôt 😉
A Belvezet.
Croix de la Crouzette.
Grotte du Maquis d'Aubrac ou Grotte des Enguilhens
La traditionnelle photo où je fais genre "je suis au bout du rouleau" 😅
A l'approche du sommet.
Ça redescend sur Laguiole.
Laguiole.
Les chiffres de la 3ème étape:
55,3 km
6h18 de déplacement (10h42 pauses comprises)
8,8 km/h de moyenne (5,2 pauses comprises)
51,1 km/h max
D+ 1375m
D- 1616m
Altitude minimale : 1004m
Altitude maximale : 1367m
Mais qu'est-ce que c'est que ce panneau Montastruc-la-conseillère, Saint-jean l'Herm, Cepet...? Tu es certain de ne pas t'être trompé de série de photo Jean-Marc ??? C'est pas vraiment le même coin...!!!
RépondreSupprimerOui j'avoue avoir été surpris de le voir là... d'où la photo ;) j'étais bien dans l'Aveyron !
SupprimerEn tout cas, superbe CR d'une non moins superbe aventure. Bravo et merci de nous faire profiter de ces magnifiques photos et de ces moments privilégiés !
RépondreSupprimerJ'avoue qu'à la lecture de ton CR, je me suis pris à me dire que je m'organiserais bien une petite virée de la sorte... ;-)
Merci Laurent :)
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