dimanche 23 juin 2024

Trans Gâtinaise Gravel 1ère édition, jour 2. Dimanche 23 juin 2024.

 Le jour se lève. J'ai bien dormi, même si un de mes compagnons a quelque peu ronfler en début de nuit... bon il semblerait que moi-même j'ai perturbé un peu la quiétude des lieux. Bref nous étions bien sur notre terrasse en bois. Certains on eu froid mais personnellement j'étais bien au chaud dans mon duvet et dans le bivy. Je pense que j'ai le bon combo pour dormir en demi saison. 
Nous nous préparons tranquillement. Profitons du chant des oiseaux et du lever du soleil... qui lui-même est sublimé par le vol de montgolfières ! Nous mangeons quelques gâteaux, mais il nous manque un bon café. Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Montigny-sur-Loing, où j'espère trouver une boulangerie ouverte. Nous partons enfin à 07h00. Les premiers coups de pédales sont rassurants. Nous avons bien récupéré des conditions de roulages humides et laborieuses de la veille. Nous suivons toujours le vol des aérostats gonflés d'air chaud. C'est beau et apaisant.
Nous traversons le Canal et le Loing et enfin nous arrivons à Montigny, et il ne nous faut pas longtemps pour trouver la fameuse boulangerie ouverte. Et pour notre plus grand bonheur à tous, elle propose aussi du café. Nous voilà sauvés ! Petit déjeuner improvisé sur des marches au cœur du village. Souvent il ne faut pas grand chose pour rendre heureux 4 cyclistes itinérants. 







Nous voilà bien repus. Il le fallait car j'ai préparé quelques surprises pour mes amis. Aujourd'hui nous allons traverser la Forêt de Fontainebleau, du sud au nord. Le programme va être chargé, et même si la distance à faire est moins importante que la veille, la difficulté sera plus importante. Nous repartons donc et pour sortir de Montigny nous devons gravir une petite ruelle bien pentue. A son sommet, une rue à gauche puis une autre à droite et nous voila dans la forêt domaniale. Première surprise de la journée : la Table du Roi. Pas celle de la route de Melun, celle du Long Rocher. Elle n'est pas facilement accessible. Pour l'atteindre il faut emprunter un petit sentier qui se termine par un portage. Enfin nous y sommes et nous pouvons profiter du point de vue sur les vallées de la Seine et du Loing. Mais il faut redescendre et ce n'est pas une mince affaire car le sentier que l'on prend est plein de ronces et autres joyeusetés. Il faut se frayer un chemin. Je leur montre ma technique : vélo à la verticale, que je pousse, en opposition entre moi et les affreuses ronces. Ça fait rire Jacques mais au final ma technique est adoptée par mes compagnons.
Passé ce sentier encombré nous repartons sur de larges chemins. J'ai une nouvelle surprise pour mes amis. Elle est tout près. Un dernier petit sentier et nous y voilà. La Grotte du Croc Marin. Elle abrite des peintures rupestres, les seules de la Forêt Domaniale. Elles sont très abîmées malheureusement. Depuis que la grotte a été débitée en petits pavés de grés au XIXe par les carriers les peintures sont pratiquement à l'air libre. Tout autour de la grotte on trouve des restes de carrières. Je fais un petit exposé sur l'histoire des carriers et sur leur condition de vie très précaire. Mon auditoire est attentif. Je les emmène au Point de Vue du Haut Mont, autre haut lieu de l'histoire des carriers. Arrêt photos. Nous repartons. Les chemins de cette partie de la forêt sont un bonheur pour le gravel... sauf à un endroit, Le Restant du Long Rocher, où mes amis ne s'attendaient pas à devoir faire un long portage. Pas moyen d'y échapper malheureusement.

 Le Croc Marin.


Peintures rupestres.




 Le Haut Mont.




 Le portage du Restant du Long Rocher.










Nous rejoignons Bourron-Marlotte puis la Mare aux Fées. Petite liaison par la route pour ne pas rouler dans la Réserve Intégrale, interdite d'accès au public. Puis nous sommes dans la Malmontagne. Une petite grimpette pour aller sur le chemin de crête et gaz jusqu'à la N6. Nous la franchissons via un passage souterrain et nous entrons dans Veneux-les-Sablons puis nous arrivons rapidement dans le centre de la splendide ville de Moret-sur-Loing. Je suis "chez moi" ici. J'ai grandi à quelques kilomètres d'ici et j'y avais mes habitudes adolescent. Nous nous installons en terrasse pour prendre un café bien mérité. La pause dure une bonne demi-heure. Nous sommes bien. Il commence à faire chaud et nous devons nous ravitailler avant de quitter Moret. Pour cela nous allons à la boulangerie du Faubourg. Les sandwichs et pâtisseries y sont excellents. Il y a un peu d'attente mais ça en vaut la peine. Je demande à mes camarades de bien faire le plein d'eau et de nourritures. A partir de maintenant cela va être compliqué de trouver de l'eau et de quoi manger jusqu'à Melun. Nous longeons le canal et le Loing jusqu'à sa confluence avec la Seine à Saint-Mammès. Puis c'est Thomery, mon village. Nous le traversons via les Chemins des Longs Sillons et nous retournons dans Bleau jusqu'à Avon. Certains ventres commencent à crier famine. N'est-ce pas Nico ? Je sais où l'on va s'arrêter. Il faut patienter encore un peu. Une montée par la route, puis une petite liaison par la route de la Reine Amélie et nous voici à la Croix du Calvaire. Nous partageons un banc tous les 4 et nous engouffrons nos repas. Il était temps car nous allons nous farcir un gros morceau bien fun mais usant dans un instant. En repartant Nico nous gratifie d'une belle glissade et se retrouve au sol. Pas de mal, mais il a eu une belle frayeur. Encore une route forestière bitumée sur les Hauteurs de la Solle et nous attaquons un long single qui va du Rocher Saint-Germain jusqu'au Rocher Canon. Qu'il est long ce sentier ! qu'il est technique ! qu'il est beau ! mais qu'est-ce qu'il est usant pour les organismes ! Je l'adore. C'est un de mes favori dans Fontainebleau. Heureusement que nous faisons une petite halte à la Table du Grand Maître. Nous y rencontrons des vététistes dont un "dentiste" avec son Spé S-Sworks à 13 000 boules... bof ... Nous repartons sur le sentier. Il est loin d'être terminé. Il y a encore quelques jolis passages. Encore une pause atelier réparation pour Jérôme. Ses plaquettes avant sont plus qu'usées et il était impératif de les changer. Puis il y a une dernière descente et nous reprenons notre chemin via des larges allées jusqu'à la Mare aux Evées. Il y a les petits détours obligés par l'ancien puit de pétrole et la dernière table de la forêt, la Table du Roi, la grande et la plus connue.

  La Mare aux Fées.





 Moret : la Porte de Samois.





 Porte de Bourgogne.


 Thomery :le Taureau de Rosa Bonheur. 


 Croix du Calvaire.




Nico dans ses œuvres. 

 Le Rocher Saint-Germain.



La Table du Grand-Maître.

Changement de plaquettes.


 Un vestige de l'exploitation de l'Or Noir Seine et Marnais.

Encore quelques hectomètres dans la forêt avant de rejoindre la civilisation à La Rochette. Il était temps car Jacques n'avait plus d'eau, et pour les trois autres ça devenait aussi critique. C'est qu'il fait bien chaud aujourd'hui contrairement à la veille. Et c'est à la piscine municipale que nous avons pu remplir nos bidons. Nous avons fait 70km depuis notre départ de Cugny. Il fait chaud. Nous n'y sommes plus habitués après le printemps et le début d'été bien pourri que nous avons eu. Nous traversons Melun rapidement jusqu'à Le Mée. Passage rapide en Forêt de Saint-Leu et nous arrivons à Cesson. Ça roule bien et fort mais soudain j'ai un gros coup de moins bien. Petite hypo. Je m'hydrate et avale deux Snickers. Ça va mieux mais je me sens fatigué. Il est temps d'en finir. Nous arrivons à la Forêt de Rougeau où nous allons saluer le Gardien de la Forêt. Allée Royale et nous traversons Tigery avant de pénétrer en Forêt de Sénart. Ça sent bon les écuries. Nous prenons un dernier single, mais alors que la boue nous avait oublié depuis le début de la journée, elle s'invite de nouveau à quelques kilomètres de l'arrivée. Pas moyen d'y échapper et nous repeignons une dernière fois les vélos et nos vêtements. Nous sortons des bois, derniers chemins le long de l'Yerres et c'est l'arrivée. Nous avons tous la banane. Ce fut une bien belle bambée. Nico est satisfait de sa première expérience de bikepacking. J'offre une dernière bière bien fraiche à mes amis d'aventures et il est temps de nous séparer. J'ai une pensée pour Miguel et Franck qui auraient du venir mais qui finalement en ont été empêchés. Pas grave. Je vais préparer une deuxième édition de la Trans Gâtinaise Gravel et dès que les parcours sont prêt et que la date est choisie, je lance les invitations !

Carrefour de la Table du Roi de Rougeau.

A la votre !


Les chiffres de la sortie :

111,13 km
07h06 de roulage (11h avec les pauses)
15,6 km/h de moyenne (10,1 km/h avec les pauses)
43,6 km/h max
950m de D+


Les chiffres des deux jours :

253,69 km
15h40 de roulage (23h05 avec les pauses)
16,1 km/h de moyenne (10,95 km/h avec les pauses)
47,9 km/h max
1879m de D+

CREDITS PHOTOS : Takiri; Jacques; Nico et Markitos !!!

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