lundi 10 juillet 2017

Embrun (05) à l'assault du Mont Guillaume, le 10 juillet 2017.

Après les Vélo Vert Camp de 2006 et de 2009, je reviens enfin dans les Hautes Alpes pour une semaine de vacances à Embrun en famille. Nous avons bien profité de cette magnifique région pour faire des randonnées pédestres, mais j'avais un bon de sortie pour une journée pour faire ma balade en VTT.
J'ai longuement épluché, comme à chaque fois que je pars, les différents sites internet proposant des parcours VTT. Et j'ai jeté mon dévolu sur l'ascension du Mont Guillaume. Il culmine à 2542m au niveau de la chapelle Saint-Guillaume, mais son point culminant est une pointe sans nom qui nous toise à 2623m.


Le Mont Guillaume vu du départ.


Mon idée est d'atteindre la Chapelle des Séyères à 2056m et de redescendre ensuite jusqu'à Embrun par le sentier du Torrent de Ste-Marthe. J'ai bien envie d'allé jusqu'au sommet, mais d'après ce que j'ai lu et vu sur le net, je risque de bien en baver en poussant et portant le vélo sur de bien longues portions du chemin.
Je me lève donc aux aurores. A 6h45 je suis sur le bike. Je dois premièrement traverser Embrun (790m), puis emprunter une route jusqu'au parking de la Forêt ou des Fontainiers (1587m). Cela monte bien, il ne fait pas encore chaud. Je fais une pause de temps à autres pour prendre des photos, regarder le sommet, les montagnes ou manger une barre. La route est propre, et j'avance à mon rythme, c'est à dire pas bien vite ... bon il faut dire que les gros pneus en 29" du Camber n'aident pas non plus. 

Ça monte doucement à la sortie d'Embrun.


Tout au fond la station des Orres.



Encore 5km de route.

Attention aux gros chiens ... je n'en ai pas croisé ce jour-là.

Une fois arrivé au parking, un peu avant 9h et 15km de montée, je rentre dans un splendide mélèzin. J'abandonne la route pour une piste forestière large et roulante. Quelques minutes plus tard je suis au refuge des Fontainiers (1700m). Je continue sur la piste. Parfois ça monte un peu plus raide, mais je reste sur le vélo. Il n'y a aucune difficulté pour le moment. Puis j'arrive à l'intersection avec le sentier des Pépinières. J'aurai pu prendre le sentier Widman, mais dans ce sens il n'avait aucun intérêt au vu des courbes de niveau vues sur la carte : cela monte droit dans le pentu !

La pente va bientôt se durcir.


Le refuge des Fontainiers.

Le début du sentier des Pépinières.





Sur le sentier des Pépinières, je me fais bien plaisir, même si parfois je dois pousser dans quelques passages.
Je rejoins le sentier Widman, toujours sous le couvert du mélèzin, et abandonne le petit sentier pour une nouvelle piste. Je suis presque arrivé à la Chapelle des Séyères. Je me surprend à accélérer à son approche. 
Je sors du mélèzin, et rentre dans un environnement plus minéral, avec encore de la végétation cependant. Et soudain la voilà. Elle est petite, mais la cabane abritant la fontaine attenante est plus imposante, et surprenante de part son architecture. Je suis désormais à 2056m, et il est 10h35, et j'ai déjà 20km dans les pattes.

Le balisage très sympa du sentier Widman.

La Chapelle des Séyères.

La fontaine des Séyères est dans le refuge.

Je me pose un peu, je refais le plein du Camelbak avec l'eau délicieusement fraîche de la fontaine. Je discute un peu avec des randonneurs, et je me tâte ... que faire ? je retourne à Embrun ou je poursuis un peu mon ascension ? Ce sont les randonneurs qui me convainquent de continuer. Allez ! j'y vais. Je verrai bien jusqu'où je pourrai monter. Quoique j'ai dans un petit coin de la tête l'idée d'aller jusqu'au sommet et la Chapelle Saint-Guillaume. Mais je sais que ce sera dur. Il faut dire qu'en moins de 3km je vais devoir gravir 500m de dénivelé, dont la plus grosse partie dans la dernière moitié. 
Le début se passe relativement bien, même si ce n'est pas roulant partout, il faut pousser parfois. 
J'arrive dans les alpages. Je guette dans l'hypothèse de voir une marmotte, mais rien, je n'en verrai pas une seule. Il y aussi de plus en plus de cailloux et de blocs rocheux. Je traverse quelques pierriers. Par contre que dire du spectacle qui s'offre à moi ? je suis face à un cirque magnifique. Je suis en admiration. Mais bon, assez rêvasser, il faut y aller. 
Plus je roule, plus je me dis que je vais aller en Haut.
Le sentier tourne soudain en épingle à gauche et je quitte les alpages pour un univers complètement minéral. La pente s'accentue au bout de quelques dizaines de mètres et là plus moyen de pédaler. C'est parti pour presque une heure de poussage et surtout de portage. C'est de plus en plus dur, et j'avance lentement. 

Juste après les Séyères.


Je quitte le mélèzin.







En bas Embrun, et les Orres au fond.



Cela se couvre de plus en plus.




Allez on va devoir pousser et porter.


Croix sous le Mont Guillaume. Cette croix n'est pas un sommet, elle est là pour être vue de la vallée.





Le Lac de Serre-Ponçon.

Et tout à coup je la vois, elle se dresse juste au-dessus de moi. Plus que quelques mètres et j'arrive à la Chapelle Saint-Guillaume, à 2542m, à 12h20. 



J'y suis enfin, et quelle récompense une fois là-haut ! J'ai devant moi une vue à couper le souffle sur les Alpes du Sud, le Lac de Serre-Ponçon. Si je me retourne ce sont le Vercors, le Queyras et les Ecrins qui s'offrent à moi. Je reste là de longue minutes à admirer le paysage. Puis je m'installe dans la chapelle pour manger mon pique-nique. Il faut dire qu'il y a du vent et qu'il fait un peu frais. D'ailleurs je ne suis pas allé rouler sur la crête car une imposante brume l'a rapidement enveloppée et je ne veux pas prendre de risques inconsidérés. 

J'y suis enfin.

Les nuages commencent à bien couvrir la crête.



L'intérieur de la Chapelle Sain-Guillaume.





Il est temps de partir !


Je discute avec quelques randonneurs étonnés de voir un VTT ici, et je repars. La descente n'est pas, à l'image de la montée, une partie de plaisir. Je dois encore pousser, mais l'allure est quand même plus rapide. Parfois je peux descendre sur le vélo, la tige de selle baissée. Et enfin le sentier s'adoucie et je file bon train. J'arrive rapidement à la Chapelle des Séyères. Je recharge en eau et file vers le sentier des Pépinières. Je refais une partie du parcours effectué dans la matinée. 



Un régal cette portion  du sentier.


Et enfin je quitte ce sentier pour suivre le sentier du Torrent de Sainte-Marthe. Il n'est pas trop technique, mais il comporte de nombreuses épingles bien serrées, dans lesquelles je ne suis pas à l'aise. Par contre je sens que j'ai bien entamé mes réserves et je fais deux ou trois erreurs sans conséquences, mais qui me font comprendre qu'il est temps d'en finir. De plus, contrairement au sommet, je souffre de plus en plus de la chaleur. Aussi je quitte le sentier alors qu'il m'en reste encore un petit tiers à faire et je rentre par la route. Je le regrette un peu car le sentier est superbe mais il devient de plus en plus technique et le manque de lucidité peut avoir de lourdes conséquences et je ne veux pas hypothéquer la suite de mes vacances.  

Retour sur le sentier des Pépinières.

Le Torrent de Ste-Marthe.


Embrun.



  

Le relive de cette belle sortie :
https://www.relive.cc/view/1079865672
Les chiffres de la sortie:
39,5km
7,2km/h de moyenne en déplacement (4,6km/h avec les pauses)
05h28 de pédalage (08h32 avec les pauses)
47,6km/h max
1772m D+

Vidéo à venir 😉

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