samedi 21 juin 2014

JURASSIK BUL VTT, le tour de l'Ain. 19 au 22 juin 2014. Jour 3/4. Samedi 21 juin 2014.

J3 : Samedi 21 juin 2014:


Debout à 6h, nous avons mis les montres à sonner pour partir au plus tôt. Le réveil est magique face au spectacle qui s'offre à nous. La première tâche est de rallumer le feu. Il fait frais et nous enfilons les vestes. Le feu nous fera du bien pendant le petit déjeuner. Le programme du jour est simple : on grimpe au Grand Colombier, grosse descente de 17km, ravitaillement en eau à Virieu-le-Petit (on est un peu à sec depuis la veille au soir), et filer vers Hostiaz, dépasser ce village et camper avant Longecombe. 







A 7h45 nous sommes sur les bikes. Il y a peu à monter pour arriver au sommet du Grand Colombier. En à peine 45mn nous y sommes. Pitufo fidèle à lui même est en haut bien avant moi. Il a même tenu tête à un cyclo pour arriver au col avant lui ... bon il avait l'âge canonique de Jihem environ ... Perso je suis monté à mon rythme, tranquillement. 


Une fois à 1525m, une vue à couper le souffle s'offre à nous. C'est encore plus beau que ce à quoi je m'attendais. On s'était dit qu'on y resterait que 15mn maxi, mais nous n'en sommes parti qu'au bout d'une demi-heure. C'était dur de s'en aller. 






Nous voilà donc parti pour 17km de descente. Le début se fait par la route. C'est d'ailleurs le seul endroit où je serai devant Pitufo, et sans donner un seul coup de pédale. Puis nous empruntons une piste forestière. Là Alex prend de nouveau le large, sa maîtrise technique faisant la différence, les chemins sont souvent défoncés par les engins forestiers. Sur certains passages un peu engagés je préfère posé le pied. Le vélo ainsi chargé n'est pas aussi maniable. Lors du BUL de la Seine à la Loire, la tente ne m'avait nullement gêné, mais en fait dans le technique je la sens bien, ainsi que le PB. En cas d'erreur de trajectoire ou de pilotage, il est presque impossible de ratrapper le vélo. Nous arrivons rapidement à Virieu-le-petit, là nous faisons une halte obligatoire au cimetière pour ravitailler en eau. Nous en profitons pour faire un brin de toilette, enlever la boue sur les jambes, et surtout Pitufo a toujours le pied qui pu la bouse de vache !
Et juste avant de repartir Pitufo fait son petit pipi, quand je l'entend dire :"j'ai une tique sur la bite !" ..."je vais l'enlever avec le tire-tique", mais c'est finalement à la pince à épiler qu'il arriva à la retirer et me la montrer fièrement comme un trophée ... 
Nous repartons et arrivons rapidement aux gorges de Thurignin traversées par le Séran. Il fait déjà très chaud et nous avons très envie de plonger dans l'eau, mais il faut avancer. Nous sommes arriver au point le plus bas de la journée, 411m (nous étions à 1525m il y a peu). A partir de maintenant nous allons monter à plus de 1000m avant d'arriver à Hostiaz.



Mais avant j'ai faim. On squizze un sentier en passant par la route. On décide d'aller jusqu'à Nérieu, voire Bioléaz pour manger. Je souffre de la chaleur, il y a peu d'ombre et je roule au ralenti. Pitufo m'attend dans un antique abris de bus. On décide de pousser jusqu'à Bioléaz. Bien nous en a pris, une charmante mamie nous a proposé de manger sur sa terrasse à l'ombre. Enfin un repas sur une table et assis sur des chaises. Et pas de soucis d'eau, on a un robinet d'eau de source juste de l'autre côté de la rue.


Après cette pause bénéfique nous repartons. Nous monterons sur des pistes et descendrons à Hostiaz via des chemins défoncés. A Hostiaz nouveau ravitaillement en eau. Il est encore tôt, on est en avance sur notre planning de route, malgré le fait que je soit lent ... Nous filons à Longecombe et à partir de là nous verrons pour chercher un lieu pour la nuit. 




Après renseignements nous décidons de tenter notre chance au Moulin de Charabotte. La descente pour y accéder est toute en glisse sur un épais tapis de feuilles. En fait au Moulin il est impossible de poser la tente, même au bord de la rivière comme je le pensais. Partout c'est de la pierre, il y a des maisons et le bruit de la cascade nous aurait empêcher de dormir. Nous sommes au pied de falaises. Pas le choix, il faut monter là-haut pour aller chercher notre bonheur.




Pour moi ce fut un chemin de croix. Il est tard, plus de 18h30. Il fait encore très très chaud. Je peine à monter. Pitufo est loin devant ... c'est beau la jeunesse ... Nous sommes sur une route. Je pédale puis je pousse, je repédale, puis je repousse ... c'est interminable. Je cherche l'ombre. A un moment je perd l'équilibre et tombe sur le bas-côté. Je tarde à me relever, et je suis à deux doigts de craquer. J'ai envie de tout balancer en contrebas, dans la falaise. Je mettrai de longues minutes à repartir.


Je rejoins Alex, je lui dit seulement que je suis tombé, pas le reste ... Il m'attend dans une épingle de la route. Juste après on va emprunter un single très caillouteux.C'est en fait une ancienne voie de chemin de fer à voie étroite inachevée à cause de la seconde guerre mondiale. Les cailloux sont en fait du ballast. 


Rapidement on atteint un premier tunnel. Il y en a 4 au total creusés dans la roche de la falaise. Deux tunnels nécessiteront l'emploi de la frontale. Entre les tunnels il ne faut pas trop se louper car il y a un énorme gaz sur la droite. Au débouché du dernier tunnel, le plus long, on arrive directement sur la rivière Albarine, dont les eaux alimentent le Moulin de Charabotte quelques 115m plus bas ... en effet nous sommes au sommet de la cascade. On y reste un peu pour admirer le superbe panorama.





Mais il faut repartir, nous ne savons toujours pas où dormir. Nous arrivons à Hauteville-Lompnes. Impossible de trouver un endroit sympa, il y a des habitations partout. Nous nous décidons donc à aller au camping de la ville. Bien ne nous en a fait ... nous avions besoin d'une bonne douche et en plus il était déjà 20h30. Nous nous offrîmes une petite mousse, et nous couchâmes tôt, le lendemain le réveil allait sonner à 6h. Seuls quelques fêtards nous dérangèrent dans la nuit ... c'était le soir de la fête de la musique. 


Les chiffres du J3 :


61km
79km/h maxi
8,0km/h de moyenne de déplacement
5,0km/h de moyenne globale
12h39 au total (dont 5h27 de pause)
1695m de D+
2340m de D-

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