vendredi 6 mai 2016

Chemin de Stevenson (GR70), étape 5 : Florac (48) - Saint-Jean-du-Gard (30), vendredi 06 mai 2016.

Le réveil sonne à 6h15. Je file prendre mon petit déjeuner et récupérer mon panier-repas. La nuit n'a pas été de tout repos. J'ai très bien dormi mais juste avant de sombrer dans les bras de Morphée j'ai été assez mal en point. Mon insolation m'a quelque peu déréglé les intestins. Bref je vous passe les détails ... 
Ce matin je suis en meilleure forme. Je récupère mon vélo et je pars vers Saint-Jean-du-Gard à 7h10 pétantes. Aujourd'hui encore j'ai environ 55km à faire avec quelques passages assez coquets. Je suis dans les Cévennes. 

En quittant Florac. Là-haut c'est le Causse Méjean.



Le début est assez facile. Je vais suivre le cours de la Mimente pendant de longs  kilomètres. D'abord sur un chemin forestier qui va monter et descendre, me faire franchir de nombreux petits ruisseaux qui descendent des hauteurs. J'arrive à Saint-Julien-d'Arpaon, et là le chemin va emprunter une ancienne voie de chemin de fer désaffectée transformée en voie verte. Ce sera à partir de maintenant un long faux-plat montant. C'est très roulant. Je traverserai même trois petits tunnels. 








Après presque 17km j'arrive à l'ancienne gare de Cassagnas (693m). Désormais je vais grimper pendant 8km environ jusqu'au Col de la Pierre Plantée (1013m). Le chemin est bien large, c'est une piste forestière. Par moment son revêtement est fait de dalles de schistes dont les bords sont taillés en caniveaux. C'est l'ancienne Voie Royale de Barre-des-Cévennes à Saint-Germain-de-Calberte. Il y a bien quelques passages bien pentus où il faut pousser, et parfois je dois franchir de belles marches qui m'obligent aussi à descendre du vélo.





Vues sur les Cévennes.



La Voie Royale.

Col de la Pierre Plantée. 

La bascule vers Saint-Germain-de-Calberte va se faire via un sentier technique à souhait. J'actionne le levier de la tige de selle. Je me positionne bien arrière et je me lance dans la pente. C'est top. 







J'arrive rapidement à Saint-Germain où je vais manger dans un parc. Je n'y reste pas longtemps, il y a toujours un peu de vent et j'ai un peu froid. De plus je ne suis toujours pas trop en forme. J'ai hâte d'arriver. Mais en roulant j'ai réfléchi à la sixième étape. J'ai finalement bien récupéré, malgré tout, cette nuit et je vais finalement la faire. Ma décision est prise. 
Je repars vers Saint-Etienne-Vallée-Française. Ça descend toujours avec une alternance de pistes et de chemins techniques. Je roule toujours aussi bien, mais je sais que vais rencontrer un gros morceau juste après avec une dernière montée pas piquée des hannetons !
En effet après avoir franchi le pont sur le Gardon de Sainte-Croix (240m) j'emprunte un sentier juste inroulable. Je vais pousser pendant deux kilomètres dans le schiste sous toutes ses formes, dalles ou grosses pierres instables. Là c'est le pompon ! Je n'en peux plus de pousser ... J'atteins enfin une piste forestière où je peux pédaler (450m). Elle va me mener jusqu'au Col de Saint-Pierre (596m) qui marque la limite entre la Lozère et le Gard. Je quitte le fameux Gévaudan, où je n'aurai pas croisé La Bête pour les Cévennes Gardoises. 












Col de Saint-Pierre.


Je traverse la départementale et je m'engage sur un single hyper technique. Ça commence fort avec deux grosses marches où je dois porter le bike. En fait le sentier dans sa première moitié ne sera presque pas praticable. Fortes dénivéllations, grosses marches, énormes racines en dévers ... en fait il y a là tout ce qui me déplaît. Pas grave, je prends sur moi. Il ne me reste que quelques kilomètres jusqu'à ma destination finale du jour. Puis soudain dans la seconde partie le single redevient roulant, toujours aussi technique mais roulant. Je peux m'amuser enfin. Le vélo est dans son élément dans ces sentiers tourmentés. Finalement mon nouveau Camber est encore plus à l'aise dans le technique que l'ancien. 






Tout à coup je débouche sur une départementale qui suit les rives du Gardon de Saint-Jean. Je vais l'emprunter quelques dizaines de mètres, puis le GR va la quitter pour aller sur les bords de la rivière jusqu'à Sain-Jean-du-Gard. Franchement les rives du Gardon ne seront pas la partie du Stevenson que je retiendrai en priorité, c'est franchement pas terrible. 

Le Gardon de Saint-Jean-du-Gard.




Le pont des Maquisards.

J'arrive enfin à Saint-Jean où il y a une concentration de motos. Je me sens agresser par tout ce bruit de pétarades, pendant 5 jours j'étais dans la nature et les bruits les plus fort que j'ai entendu ce sont les chants des oiseaux !
Je trouve rapidement mon gîte, le Gîte du Stevenson. 
A peine 15mn après mon arrivée je reçois un coup de fil du transporteur qui doit me ramener le lendemain d'Alès au Puy en Velay. Il ne pourra pas me récupérer à Alès à cause de la Féria, il me demande donc, si je le peux, de rester à Saint-Jean-du-Gard où il me récupérera. Je n'ai pas trop le choix. Donc ma dernière étape entre Saint-Jean et Alès est définitivement annulée. Et finalement ce n'est pas plus mal, car j'aurai été bien incapable de la faire. En effet j'ai été malade toute la nuit, toujours les effets de mon insolation. Et au petit matin je n'avais plus de forces. J'irai tout de même faire un petit tour de vélo dans la ville en mode récup, qui me confirmera qu'il était temps que j'arrête.

Monument devant l'Office de Tourisme de Saint-Jean-du-Gard.



Voilà s'en est fini de mon itinérance sur le Chemin de Stevenson. Ce furent cinq jours intenses que ce soit du point de vue VTT, des rencontres faites sur le GR, du défi sportif et humain. Je ne suis pas prêt d'oublier ce Chemin. Il traverse des régions splendides, diverses où la nature est reine et omniprésente. 

Saint-Jean-du-Gard fut la dernière étape de Robert-Louis Stevenson, où il arriva le 04 octobre 1878 après un voyage de 12 jours. Il devait aller jusqu'à Alès avec son ânesse Modestine mais faute de temps, il la revendit à Saint-Jean-du-Gard et se rendit à Alès en diligence. Mon gîte, justement, se trouvait dans la même rue où Stevenson se sépara de Modestine.





La vidéo et le bilan seront en ligne très prochainement.


Les chiffres de l'étape:
55,4km
1196m de D+ 
1695m de D-
Altitude mini : 185m
Altitude max : 1021m
5h45 de vélo (9h08 avec les pauses)
9,6 km/h de moyenne (6,1avec les pauses)
57,2 km/h max

Les chiffres du samedi 07 mai 2016:
6,83km
89m de D+ 
95m de D-
Altitude mini : 185m
Altitude max : 252m
0h33 de vélo (0h42 avec les pauses)
12,3 km/h de moyenne (9,8 avec les pauses)
47,8 km/h max

2 commentaires:

  1. Bonjour merci pour ce compte rendu
    Pourriez-vous me donner une idée d'endroit où rester sur le chemin de Stevenson pour les jeunes septuagénaires avec VAE en camping car? On cherche non pas à faire une étape mais sur tout ce que vous avez parcouru y at-il un ou deux villages qui se prêtent à une pause de quelques jours pour rester en camping car et randonner donc en VAE autour tranquilou, pas pour faire une étape en "ligne"
    Cordialement
    Merci
    Alain Lignon dans le 34

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  2. Joli périple. Bien raconté. Bravo.

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