lundi 2 mai 2016

Chemin de Stevenson (GR70), étape 1 : Le Puy en Velay (43) - Le Bouchet Saint Nicolas (43), lundi 02 mai 2016.

Après plusieurs mois à mûrir mon projet d'itinérance sur le Chemin de Stevenson (GR70), le jour J est enfin là. C'est donc à 5h du matin que j'ai pris la route en direction du Puy-en-Velay. J'y arrive enfin à 10h30. Je gare la voiture juste à côté du centre aquatique La Vague à proximité immédiate du GR. C'est à la sortie du Puy, à l'un des rares endroits où l'on peut stationner gratuitement.




Je me prépare, ainsi que le vélo et je m'élance pour 6 jours de VTT sur le Stevenson à 11h. Le temps est couvert, il y a du vent du nord, il caille mais il ne pleut pas.
Allez c'est parti !
D'entrée de jeu ça monte. Et oui Le Puy est dans une cuvette, et il faut rejoindre le plateau. Les 200 premiers mètres sont fait sur la route mais rapidement je rejoins le premier chemin. Pour l'instant tout va bien. J'arrive enfin à une bifurcation qui m'indique que suite aux travaux de la déviation de la N88, le GR est dévié. Pas grave, la signalétique est bien faite et je n'ai qu'à suivre les balises. Mais cette déviation va me confronter à ma première difficulté : une grosse montée bien raide pleine de gros cailloux. Je tente de la faire sur vélo mais je dois vite me rendre à l'évidence, il va falloir pousser. Ce sera le premier poussage d'une longue série. 








Les premiers kilomètres se passent relativement bien, et je dois vite enlever le maillot thermique. Le GR70 est commun en ce début avec le GR430 (Chemin de St Régis) et, jusqu'à L'Holme, avec le GR3 (Sentier de la Loire). Je rejoins rapidement le GR officiel juste avant Coubon, où je franchirai une première fois la Loire. Ce n'est pas le grand fleuve que l'on connait. On est au plus près de sa source.









Tout autour de moi je vois des sommets enneigés. J'espère que je n'aurai pas de névés à traverser. 
J'arrive un peu après 13h30 au Monastier-sur-Gazeille, le village d'où parti Robert-Louis Stevenson avec son ânesse Modestine pour Saint-Jean-du-Gard en 1878. Je m'y restaure sur la place du château. Il y a un vent énorme et j'ai froid. Aussi je repars rapidement. 







En bas le Monastier-sur-Gazeille.







Je dois franchir encore une montée impossible après franchi la Gazeille, mais ça se passe bien. Le plat de résistance de la journée m'attend à Goudet. Tout d'abord il y aura une descente hyper technique, qui dans des conditions normales doit pouvoir se descendre pour de bons enduristes. D'ailleurs un parcours VTT passe là. Mais dans mon cas, avec le poids relativement élevé de mon sac à dos et le vélo bien chargé également, j'en descendrai 75% à pied. J'y croiserai des randonneurs qui ont halluciné me voir là avec le vélo. Ce sera d'ailleurs ainsi durant ces 6 jours. Les randonneurs pédestres ne pensaient pas qu'il était possible de faire le Stevenson en VTT. Il est vrai que le GR passe à des endroits bien accidentés. Mais je me suis fixé un objectif que je me répèterai tout au long du Chemin , même lors des moments les plus durs : JE NE TRICHE PAS, JE FAIS LE GR ET RIEN QUE LE GR !!!





 La descente sur Goudet, et la Loire en contrebas.







Ma Modestine prêtée par ma fille.

Je fais une petite pause au village pour profiter des belles vues sur la Loire et ses gorges. Mais je ne me doutais pas de ce qui m'attendait juste après. Et oui, une fois au fond de la vallée, il faut remonter. Au début c'est par la route, pas de problème. Mais une fois celle-ci laissée de côté, j'emprunte un chemin avec d'énormes caillasses bien rondes, qui même à pied sont un calvaire. Même pas moyen de pousser le bike. Il va faut alors le porter ... pfffff c'est dur. 
Mais une fois arrivé en haut je me retrouve sur un plateau volcanique typique du Velay. Je passe par les hameaux des Bargettes, de Ussel, l'Etang du Péchay sans rencontrer d'autres difficultés avant d'arriver enfin au Bouchet-Saint-Nicolas, terme de ma première étape, à 18h45.








Dans le lointain le Bouchet-Saint-Nicolas.

Il était temps que j'arrive au gîte La Retirade, le repas étant servi à 19h dans la salle commune. Après une rapide douche, je peux mettre enfin les pieds sous la table et profiter d'un excellent repas en compagnie de 17 autres randonneurs.
Comme la journée fut bien longue entre mon réveil à 4h15, la route et mon étape, je peux vous dire que je n'ai pas traîné après le dîner et le sommeil fut réparateur.


Le Bouchet-Saint-Nicolas fut aussi la première étape de RL Stevenson.

Les chiffres de l'étape:
43km
1378m de D+ 
1005m de D-
Altitude mini : 627m
Altitude max : 1228m
5h18 de vélo (7h46 avec les pauses)
8,1 km/h de moyenne (5,5 avec les pauses)
50,9 km/h max

10 commentaires:

  1. Salut, cela fait plusieurs mois que je prépare ce projet je commence mon périple dans 5 jours, ton expérience et ton aventures et une de mes inspirations pour réaliser ce projet.
    Ton blog est superbe, bonne continuation!

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  2. Bonjour merci pour ce compte rendu
    Pourriez-vous me donner une idée d'endroit où séjourner sur le chemin de Stevenson pour jeunes septuagénaires avec VAE en camping car ? On cherche non pas à faire une étape mais sur tout ce que vous avez parcouru y a-t-il un ou deux villages qui se prêtent à une pause de quelques jours pour séjourner en camping car et randonner donc en VAE autour tranquilou , pas pour faire une étape en "ligne"
    Cordialement
    Merci
    Alain Lignon dans le 34

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  3. bonjour,
    Le compte rendu de votre périple vtt sur le chemin de Stevenson m'a donné envie de le réaliser à vttae .
    Suite à votre expérience,pensez vous que le passage en montée après Goudet ( poussage: combien de distance ? ),puisse se faire sur le vttae? ou le terrain est trop accidenté (grosses pierres,marches ..)

    en vous remerciant pour ces informations qui me seront bien utiles

    jf baud

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    1. Je ne me rappelle plus de la distance de ce passage. Entre 200 et 300m, peut être un peu moins.
      Je n'ai jamais roulé en VTTAE, aussi je ne me rends pas compte de la difficulté que cela peut représenter.
      Si jamais le passage est trop dur, il y a la possibilité de continuer sur la D49 et de récupérer le Stevenson soit à la Bernard soit à Ussel.

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  4. Bonjour
    Qu'avez vous emporté da.s votre sac?y at'il des équipements qui vous paraissent indispensable ?
    Merci

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    1. Bonjour Berni 69510.
      J'avais dans mon sac un jeu de vêtements de rechange pour la pratique du vélo : 1 cuissard, 1 maillot, 1 paire de chaussettes par jour. J'avais une tenue pour le soir : un pantalon de rando Décathlon très léger, un maillot en coton et une paire de tongs. Un set de toilette, 1 rouleau de PQ et surtout tout le nécessaire de réparation pour le vélo.
      En indispensable je dirai qu'il faut une trousse de secours, une carte papier du parcours. Pour ma part j'avais la carte 1/100 000e du Chemin de Stevenson. Et enfin la guide Topo du Chemin de Stevenson.
      Pour le reste tout dépend de comment tu as l'habitude de voyager, de ce que tu prends généralement avec toi et que tu ne peux pas te passer.
      Mais comme dirai un de mes amis si tu te dis "Au cas où !", et bien tu ne prend pas ! Si ce n'est pas indispensable, cela ne fera que du poids supplémentaire à emmener.
      Après tout dépend aussi à quelle saison tu pars. Il faut anticiper la météo, car le Stevenson est un parcours de moyenne montagne et par endroits (comme le Mont Lozère par ex) celle-ci peut être assez mauvaise (pluie, froid voire neige et brouillard).
      Je ne sais que te répondre de plus. Juste que tu prépares ton sac bien à l'avance. Que tu réfléchisses bien à l'utilité de chaque chose. Si tu le prends au cas où ,et bien tu le laisses chez toi. Le poids est l'ennemi du randonneur, qu'il soit à pied ou sur un vélo, et il faut le combattre coûte que coûte.
      J'espère que j'ai pu t'aider.
      Tu comptes partir quand sur le Stevenson ? et comment veux-tu le faire ? A pied ou en vélo ?
      Sportivement,
      Markitos

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  5. Bonjour Markitos,

    tout d'abord un grand merci pour to retour et ton partage d'expérience. je comptais le faire a pied mais je suis tombé sur ton blog et du coup changement d'idée.. ca sera en velot début mai. Pour moi c'est mon premier run en solo. Le combat contre le poids je vois bien de quoi tu parles.. j'ai un sac de 20 litres , je me demande si je dois passer sur un 30? autrement comme toi je vais m'équiper
    d'une sacoche de selle d'environ 7 litres.

    encore un grand merci de tes conseils.

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    1. Bonjour Berni,

      Début mai c'est ce que j'avais fait. C'est une période assez mitigée dans le Massif Central. Soit l'hiver s'attarde, soit il commence à faire assez beau. Moi j'ai eu les deux. Neige la veille de mon arrivée et temps printanier dans les Cévennes.
      Pour le vélo prend celui que tu utilises en temps normal, sauf s'il n'est pas adapté à une telle épreuve. Tente de le charger un peu pour t'enlever du poids sur les épaules : sacoche de selle, de cintre ou de cadre. Pour le sac à dos un 30l me parait plus adapté sauf si tu charges un max le vélo. J'avais un 37l mais le vélo était peu chargé. Depuis j'ai changé ma manière de répartir les charges.
      Enfin avant de partir fais des essais avec le vélo en charge et le sac à dos. Ne le laisse pas pour la veille du départ.
      Révise bien ton vélo. Prends de quoi faire de menus réparations. Pas la peine d'emmener ton établis non plus. Il faut que le vélo soit en parfait état de marche, le terrain que tu vas rencontrer est assez cassant et éprouvant pour la mécanique ... et le bonhomme.

      @ +
      Markitos

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