mercredi 4 mars 2015

GTH34, étape 2 : Roqueredonde - La Font du Griffe, mercredi 04 mars 2015

Après une nuit réparatrice, le réveil de mon portable sonne à 7h30. Le temps de me préparer, d'avaler un petit déj' copieux, et de récupérer le pique-nique préparé par mon hôte, je pars enfin à 8h40... sous la pluie et le vent. Et oui toute la nuit ça a soufflé et la pluie s'est invitée au petit matin. Bon ce n'est qu'un petit crachin, et le vent du nord n'est pas trop violent. 
Je veux éviter le passage boueux de la veille par lequel je dois repasser, et pour ce faire j'emprunte la route. Je monte jusqu'au Col de l'Engayresque qui va marquer mon entrée dans le Causse du Larzac. Au col il y a un endroit bien particulier ... un temple bouddhiste. Je récupère le Réseau Vert et je rentre dans la forêt de l'Escandorgue. Je la traverserai jusqu'au Cirque de Labeil. 














La pluie est toujours présente, elle ne me dérange pas. Par contre cela va changer. Je bifurque en direction du Caylar, plein nord et là je me prend le vent de face, et la pluie se fait plus forte. La piste a laissé la place à une petite route de campagne. J'arrive enfin au Caylar, je fais un peu de tourisme en admirant l'Orme Sculpté et l'architecture médiévale de la ville. Mais je vais vite repartir car je commence à me transformer en glaçon.

Juste à la sortie du Caylar je retrouve le Réseau Vert via un chemin qui serpente entre des murs de pierres sèches. Le paysage est superbe, là je suis vraiment dans le causse. Je croise quelques copines à cornes au Dino ... quoique en y regardant bien ce sont plutôt des messieurs ...









Le roche affleure sur le chemin, un peu comme sur les platières de Bleau, mais ici la roche est plus pointue, plus acérée. A un moment le chemin laisse la place à un single, un beau comme je les aime, technique, tout en descente. Un grand moment de pilotage. Cela cesse quand j'arrive au Cros. 









Je retrouve ma large piste. Il se remet à pleuvoir et le vent, cette fois de dos, souffle plus fort. Mais ça reste roulable. C'est une fois passé Saint-Michel-D'Alajou que les choses vont devenir moins drôles. Le chemin est détrempé, la boue de terre rouge est venu remplacer la rocaille et la pluie se transforme en neige !!! Celle-là je ne l'attendait pas. Je savais que je pouvais rencontrer des conditions météo assez mauvaises sur le causse début mars, mais de là à passer d'un début de printemps à l'hiver en moins de 25km, je ne m'y attendais pas.

Je suis congelé, je roule tel un zombie, je ne m'arrête pas de peur de geler sur place, et les flocons sont de plus en plus gros et me fouettent le visage.
Il en ira ainsi jusqu'au hameau de La Vernède. Profitant d'une accalmie et qu'il y ait une aire de pique-nique, je m'y arrête pour manger mon repas de midi. Rapidement je tente de m'abriter, le vent est glacial et je tremble comme une feuille. Je suis plein de boue, fatigué, frigorifié et j'ai faim. Je me dépêche d'engloutir mon repas et je repars. 




Tiens il commence à neiger, c'est juste le début et un petit aperçu ...








Je mettrai un bon moment à me réchauffer. Le relief m'aidera en cela, ça descend jusqu'à Saint-Pierre-de-la-Fage. Ce village marquera la fin de mon périple sur le plateau du causse du Larzac. Je vais remonter quelques kilomètres dans la Forêt de Notre Dame de Parlatges. Ça monte tranquillement. Par moment j'ai de beaux points de vue vers le nord et j'aperçois des monts enneigés, le Mont Lozère et le Mont Aigoual. La piste est suivie et est traversée par une DH composée de beaux modules bien entretenus. Mais je n'y croiserai pas un seul vététiste. D'ailleurs depuis hier je n'ai croisé personne, pas un vélo, pas un randonneur ...

Soudain au détour d'un virage je l'aperçois. Le Mont Saint Baudille ! Le but de mon étape. Le gite du jour se trouve au pied, mais sur le versant sud et moi j'arrive par le nord. Il va falloir donc monter au sommet. J'ai choisi l'option difficile, par le GR. Il y a une variante facile par la route. Et bien ce choix s'avéra en effet difficile. Le chemin devint vite impraticable, impossible de monter sur le vélo. Je dois pousser, voire porter. La pente est trop raide, trop accidentée et il y a de la caillasse partout. Même à pince c'est dur. Je retrouve la route pour la fin de l'ascension, et je peux finir sur le vélo. Le vent est extrêmement fort lorsque j'arrive au sommet. Il y fait un froid terrible. Je prend quand même la peine d'y admirer le paysage qui s'offre à moi à 360°.
On y voit la Grande Bleue, le lac du Salagou, les Monts d'Orb, le Carroux, les Cévennes, on devine les Pyrénées ... et il se remet à neiger quelques minutes. Je vois aussi bien plus bas les toits de la bergerie de la Font du Griffe, voisine du gite. J'aperçois aussi surtout le superbe sentier qui redescend à flanc de la montagne jusqu'à elle. Il est super tentant ce single. Il ne fait pas parti de la GTH34, je l'ai quittée en arrivant au Baudille. 















Je repars. Les premières centaines de mètres sont hyper exposées au vent et sont super tendues du point de vue de l'engagement physique. Je ne prend aucun risque, je commence la descente à pied. Par contre dès que je passe sur le versant sud, il n'y a plus de vent et le sentier devient enfin praticable. Là je prend un pied incroyable. Ça glisse sur les cailloux, il y a des marches, des racines, c'est technique, ludique, rapide, un vrai kiff. 

Je suis rapidement en bas, le gite est à la sortie du single. Il est 15h30. Je suis bien content d'être arrivé vue la météo du jour, mon état physique, je suis plein de boue et le vélo à bien besoin d'être lavé. 
Heureusement que la gestionnaire du gite me prêtera de quoi nettoyer le vélo, et que je pourrai frotter mon short et ma veste, et les faire sécher devant un bon feu de cheminée.
Cette nuit là j'ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil à cause du vent qui soufflait de plus en plus fort. Cela n'augurai rien de bon pour le lendemain.


Le chemin descendant est là, droit dans la pente...









Mes chiffres de l'étape 2:

50,30km
6h50 dont 4h39 sur le vélo
7,4km/h de moyenne avec les pauses (10,9 sans)
41,8km/h max
1162m de D+

3 commentaires:

  1. top CR, ça donne envie de rouler, on ce prépare pour un petit BUL, on 'est moins courageux, on attend le printemps ou l'été, j'espére avoir un peut de temps avec mon nouveau taf, en tout cas bravo, belle photos.....

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  2. De bons souvenirs cette descente du Mt Sainte Baudille, sans protec, vélo chargé et gros sacs, ça a du être chaud quand-même ....

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  3. Salut Markitos. Ton périple dans l' Hérault m' intéresse. Je roule régulièrement sur Montpellier, et j'ai déjà arpenté des parties de tes traces. J' y retourne fin avril, et voudrais faire la partie du bout du monde de St Guilherm le désert. Peux tu m'envoyer ta trace gpx stp? o.picard@free.fr. Nous avons des potes commun Mary et Pédalator. Tu pourras lire mes aventures Hérautiques sur mon Blog ici: o.picard.free.fr . En tout cas bravo, belle balade. Ca donne vraiment envie! Shuuss. OliVTTiste.

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